L'association de lutte contre la corruption « Tansparency Maroc » a condamné, jeudi, avec vigueur les informations rapportées par la presse au sujet de pratiques d'harcèlement et d'extorsion sexuelle dans des universités marocaines. Elle a condamné « des actes odieux qui font violence aux étudiantes, portent atteinte à leur dignité et conduisent à de graves préjudices à leur sécurité mentale et physique », indique un communiqué reçu par le journal « Al Oâmk Al Maghribi ». Il s'agit, selon elle « d'un détournement de pouvoir à des fins privées » et de « l'une des formes de corruption les plus insupportables ». L'association a salué l'engagement rapide des poursuites judiciaires et les décisions administratives prises par le département de l'Enseignement supérieur » et demande d'introduire, dans le projet du code pénal, « l'extorsion sexuelle comme forme de corruption et d'abus de pouvoir ». Pou rappel, plusieurs professeurs universitaires ont été suspendus et poursuivis en justice suite à ces scandales. « Tansparency Maroc » exhorte les pouvoirs publics à « prendre des dispositions préventives dans toutes les administrations et établissements des secteurs public et privé pour faire face à ce phénomène et mettre en place des mécanismes sécurisés pour l'écoute, le recueil des plaintes et l'engagement de l'action publique contre les suspects ». Elle appelle aussi à conduire des études de terrain, et à renforcer le système des données autour de ces crimes, pour les circonscrire, en identifier les causes, et proposer les mesures pour les prévenir. L'association considère, cependant, que l'extrême gravité des actes ne doit nullement constituer « un prétexte pour passer outre les principes fondamentaux garantissant le procès équitable dont ceux de la présomption d'innocence et du secret de l'instruction ».