L'Association Démocratique des Femmes du Maroc (ADFM) a fermement condamné, vendredi, les actes d'harcèlement sexuel rapportés par les médias et perpétrés dans l'enceinte du parlement et dans le milieu universitaire et appelé les responsables à des enquêtes rigoureuses et des sanctions exemplaires pour les auteurs. Dans un communiqué intitulé « stop à l'harcèlement sexuel ! », reçu par le journal « Al Oâmk Al Maghribi », l'association estime que ces actes qui portent atteinte à la dignité des femmes et violent leur droit à la sécurité, sont « l'expression des nombreux dysfonctionnements juridiques et institutionnels qui permettent souvent aux auteurs de violence d'échapper aux sanctions ou d'avoir une sanction symbolique dans les cas d'abus de pouvoir ». L'ADFM interpelle le gouvernement pour prendre d'urgence toutes les mesures requises à travers principalement la refonte de la législation pénale, et l'harmonisation de la loi 103-13 avec les engagements internationaux du Maroc, en assurant l'opérationnalisation du principe de la diligence voulue ainsi que la prévention, la protection et la prise en charge des femmes victimes de violences et de leurs enfants. Elle appelle aussi à la ratification de la convention n° 190 de l'Organisation Internationale du Travail relative à l'élimination de la violence et du harcèlement dans le monde du travail et à la mise en place de l'Autorité pour la Parité et la Lutte contre toutes les formes de Discrimination et la doter des capacités requises pour assurer l'orientation, le suivi et l'évaluation de la mise en œuvre de l'ensemble des législations et politiques publiques relatives à la promotion et la protection des droits des femmes. L'ADFM, considère que la promotion et la protection des droits des femmes dans tous les espaces privé et public, est un défi à relever au regard des avancées constitutionnelles et des engagements du Maroc et appelle le gouvernement à mettre en place toutes les mesures requises pour relever ce défi.