La crise socio-économique due à la pandémie du nouveau coronavirus constitue une opportunité pour relever les défis de l'effectivité des droits des femmes sur le plan de la relance de l'après Covid-19, a estimé l'Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM). Dans un communiqué publié à l'occasion de la quinzaine des Nations unies pour la lutte contre les violences faites aux femmes, l'ADFM a fait part de son inquiétude quant aux différentes formes de violences subies par des milliers de femmes pendant la crise de Covid-19 et leur impact indéniable sur leur condition. En fait, cette pandémie a aggravé les inégalités existantes entre sexes, milieux et couches sociales et a mis en évidence les différentes failles des systèmes économique et social, tout comme elle a "mis à nu la faiblesse flagrante des mesures juridiques et institutionnelles prises" en matière de protection des droits des femmes, selon l'association. Elle a dans ce contexte considéré que l'accès à tout développement passe inéluctablement par l'opérationnalisation de la non-discrimination et la garantie de l'égalité entre citoyens et citoyennes à travers des mesures urgentes, notamment l'intégration de la lutte contre les violences et les discriminations faites aux femmes dans la réponse à la crise actuelle et dans les programmes et plans de relance post-covid. L'association a également mis l'accent sur la mise en place d'un système d'information axé sur l'impact de la crise sur les femmes et les filles, afin de disposer des données et informations requises pour la prise en considération des droits des femmes dans les plans de relance. Elle a en outre appelé à l'élargissement du système de protection social à toutes les catégories de travailleuses, à la refonte de la législation pénale, particulièrement en matière de lutte contre la discrimination et la violence faites aux femmes ou encore l'épuration du code de la famille de toutes les dispositions discriminatoires. Il s'agit aussi de mettre en place une politique de sensibilisation aux droits femmes, de réviser la loi n°103-13 conformément aux normes des Nations unies en vigueur et de mettre en œuvre le processus de mise en place de l'Autorité pour la parité et la lutte contre toutes les formes de discrimination (APALD). L'ADFM invite à cet égard le gouvernement ainsi que tous les acteurs institutionnels, à saisir l'opportunité offerte par le contexte actuel de la pandémie de même que celui de la volonté d'adopter un nouveau modèle de développement pour réviser en profondeur les priorités et les stratégies à mettre en place afin de relever les défis pour l'effectivité des droits des femmes. Avec Map