Rabat : convention pour la mise en œuvre du programme national de formation des enfants au numérique et à l'IA    Saisie d'une tonne et 57 kilogrammes de résine de cannabis à Nador et arrestation de six suspects    ONU Tourisme: «Le Maroc s'impose comme une destination de choix pour les investisseurs»    Les placements liquides frôlent la barre des 1.000 milliards de dirhams en janvier    La SMIT célèbre les femmes, ingénieures de l'excellence touristique    Naïma Samih... Une icône de la chanson marocaine s'en va, mais sa voix reste gravée dans la mémoire des générations    Interview avec Khadija Ezzoumi : « Malgré les succès notables, des obstacles majeurs persistent »    Botola D1/J24(suite) : Deux affiches prometteuses, ce soir    Botola DII/J20 : OCK-MCO, défaite interdite !    Ligue 1: Rennes-PSG en ouverture du programme de ce samedi    L'Université Chouaïb Doukkali commémore l'épopée de la libération et de l'unité nationale    Interview avec Fawzia Talout Meknassi : « Les Marocaines ont gagné leurs droits politiques et civils à travers différentes étapes historiques »    La lutte contre les maladies infectieuses repose sur une approche multidisciplinaire    Terrorisme : 123 dossiers traités en 2023 (Ministère public)    Naïma Samih, l'icone de la chanson marocaine, est décédée    Le ministre des Affaires étrangères chinois : La Chine cherche à apporter des éléments de certitude à un monde rempli d'incertitudes    UM6SS: Ouverture prochaine de deux nouveaux campus à Marrakech et Agadir    La DGM lance des alertes de niveaux rouge et orange    Le PJD réclame l'application de la loi 104.12 après avoir libéralisé les prix et laminé le pouvoir d'achat des Marocains    Aéroport Tanger Ibn Battouta : plus de 3,27 MMDH injectés pour son extension    La chanteuse Naïma Samih n'est plus    Le Maroc désigné à l'unanimité pour abriter le siège du bureau régional Afrique de la Conférence de La Haye    Formalités d'immatriculation en ligne : nouvelles juridictions compétentes pour l'enregistrement des entreprises    Donald Trump désigne Duke Buchan III comme ambassadeur des USA au Maroc    Corée : le président suspendu Yoon Suk Yeol remis en liberté    Duke Buchan III nommé ambassadeur des Etats-Unis au Maroc    Donald Trump nomme Duke Buchan III ambassadeur des États-Unis au Maroc    Loubna Ghaleb, membre du directoire du Groupe Tanger Med, reçoit le 10e prix annuel du «Gender Leadership Award» de la Banque Mondiale    Tanger-Tétouan-Al Hoceima : 1,26 milliard de dirhams pour moderniser le secteur agricole    Présidence du Ministère public : appel au développement du réseautage informatique entre les secteurs impliqués dans la justice pénale    Le Conseil de la ville de Casablanca dément toute intention de vendre le Complexe Mohammed V    Achraf Hakimi est le deuxième joueur le plus rapide de la Ligue des champions    La chanteuse marocaine Naïma Samih s'éteint, laissant un héritage musical intemporel    Décès de Naïma Samih : Le Maroc perd une icône de la chanson    La Maison Blanche crée un groupe de travail en charge du Mondial 2026    Naïma Samih est décédée : retour sur la vie et la carrière de l'icône de la chanson marocaine    Alerte météo Maroc : ADM appelle à la vigilance sur le réseau autoroutier    Ukraine: Donald Trump n'écarte pas des "sanctions" contre la Russie en vue d'un accord de paix    «En caso de elecciones libres, el Polisario no obtendría ni el 10% de los votos»    Apertura excepcional de las fronteras marroquí-argelinas    «En cas d'élections libres, le Polisario n'obtiendrait même pas 10% des voix»    Maroc : 5 romans de Rachid Benzine regroupés dans un coffret    Salat al-Kha'ib : Un recueil qui prie, un poète qui crie    Qualifications Mondial-2026 : Neymar de retour en sélection pour relancer le Brésil    Le Maroc renforce ses capacités aériennes : des pilotes marocains achèvent leur formation sur les hélicoptères Apache    Wang Yi : Le miracle chinois sera marqué par un développement de qualité encore plus performant    Coupe du monde : La FIFA étudierait un passage à 64 équipes à partir de 2030    Le CCG réitère ses décisions et ses positions constantes en faveur de la marocanité du Sahara    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Maroc : Le gouvernement appelé à «rompre avec les politiques discriminatoires envers les femmes»
Publié dans Yabiladi le 28 - 09 - 2021

Au lendemain des élections observées par les acteurs de la société civile, notamment les associations féministes, les interrogations demeurent quant à la vision du nouveau gouvernement pour effacer les discriminations à l'égard des femmes. Une organisation a soumis ses propositions au chef de l'exécutif.
Après des élections générales qui n'ont toujours pas permis d'atteindre globalement la parité hommes-femmes par le tiers, selon les observations du scrutin tenu le 8 septembre, des militantes féministes marocaines se sont interrogées sur les futures approches entreprises par le nouveau gouvernement pour faire renforcer des pratiques égalitaires. Dans une lettre ouverte au chef de l'exécutif désigné, l'Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM) a formulé un ensemble de propositions, exprimant son espoir que le nouveau mandant conduira à «un changement de la vision relative au projet de société dans toutes ses dimensions».
«Le nouveau gouvernement garantira-t-il l'accès des femmes à tous leurs droits en accordant la priorité à la lutte contre les inégalités, les discriminations et les violences, notamment celles fondées sur le genre ? La participation des citoyens et citoyennes et le renforcement des capacités des organisations de la société civile, seront-ils pris en considération en vue de promouvoir l'effectivité des libertés individuelles et publiques, donner un nouveau souffle à la démocratie et rétablir ainsi la confiance des citoyens et citoyennes ?», a écrit l'ADFM, dans sa lettre ouverte parvenue ce mardi à Yabiladi.
Une approche égalitaire transversale et intégrée à tous les secteurs
Dans le contexte actuel, l'ONG a souligné que «les femmes continuent à être considérées comme une "catégorie" au sein des groupes sociétaux, alors qu'elles constituent la moitié de la société». De plus, «les enjeux de l'égalité dans l'axe social du programme du gouvernement sortant et les programmes de nombreuses institutions aux niveaux national et territorial se limitent souvent à des projets qui consacrent des rôles traditionnels pour les femmes». Plutôt que les questions de l'égalité «continuent d'être du ressort d'un ministère doté de mandats et attributions aussi divers que nombreux (enfants, personnes en situation d'handicap, personnes âgées…)», l'association estime que «la promotion de l'égalité hommes-femmes devait s'inscrire dans une approche transversale embrassant tous les secteurs de la vie économique, sociale et culturelle».
Maroc : Un nouveau modèle de développement peu égalitaire, selon les féministes
C'est ainsi qu'avec la formation en cours du nouvel exécutif, l'ADFM a appelé à «une rupture» avec les politiques passées, ce qui permettra d'afficher «concrètement la volonté politique pour faire de l'égalité la priorité» du prochain gouvernement. Au niveau des politiques publiques, l'ONG préconise l'élaboration d'un programme gouvernemental avec une vision globale, qui intègre l'égalité et la non-discrimination, avec «des objectifs et des indicateurs quantifiés qui permettent de mesurer et d'évaluer l'impact des politiques publiques sur la réduction des disparités et des inégalités et qui mettent en évidence la responsabilité et l'imputabilité des différentes parties».
Par ailleurs, l'ADFM a plaidé pour «une approche droits humains axée sur les résultats dans la planification, la programmation, la budgétisation, la mise en œuvre et l'évaluation de toutes les politiques publiques nationales et territoriales en vue de lutter contre les discriminations directe et indirecte, en termes d'accès aux services de santé et à l'éducation, de réduction de la pauvreté et de la vulnérabilité».
Une «refonte» de la législation pour renforcer l'approche transversale
Prévue dans l'article 19 de la Constitution de 2011, «la mise en place de l'autorité pour la parité et la lutte contre toutes les formes de discriminations» sur de nouvelles bases devrait figurer dans l'ordre du jour du gouvernement issu de la nouvelle majorité, de manière à garantir à cette institution une «indépendance administrative et le pouvoir requis pour la protection et la promotion des droits humains de la femme au même titre que les autres institutions constitutionnelles». Sur le plan des lois, l'ADFM a d'ailleurs estimé que «la promulgation d'une loi générale définissant l'égalité et la discrimination directe et indirecte» permettrait d'harmoniser l'arsenal juridique avec les dispositions constitutionnelles et les engagements internationaux», surtout la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDEF).
Dans le même sens, elle a appelé à une «révision globale du Code de la famille afin de supprimer les dispositions discriminatoires», notamment celles portant sur la polygamie, le divorce, la tutelle et le système successoral. Pour l'ADFM, «une refonte globale des dispositions du Code pénal» est également nécessaire, s'agissant de l'avortement, des agressions sexuelles et des libertés individuelles, «considérées comme portant atteinte à la morale publique». Aussi, une révision de la loi 32.13 relative à la lutte contre la violence faite aux femmes devrait «garantir une protection efficace pour toutes les femmes et les filles ainsi que des mécanismes de protection et de recours dotés de ressources humaines et financières nécessaires» au bon fonctionnement de cet outil.
Elections : La formule du scrutin du 8 septembre consacrera-t-elle une parité effective ?
Par ailleurs, «l'accès aux postes de responsabilité et aux instances de gouvernance» devrait être appuyé par «l'intégration de mesures dans les lois électorales et la réforme du secteur publique», afin de garantir l'égalité femmes-hommes. La «lutte contre les stéréotypes sexistes et la promotion de la culture de l'égalité» passera aussi par une «diffusion de la culture de l'égalité et de la non-discrimination à travers tous les canaux éducatifs et médiatiques et toutes les institutions de socialisation en vue de promouvoir et protéger les libertés, la dignité, l'égalité et la non-violence», a souligné l'ADFM.
Cet appel intervient plusieurs semaines au cours desquelles l'ADFM et le Mouvement pour la démocratie paritaire a alerté sur l'éviction des femmes des fonctions électives, d'abord au niveau des listes électorales, mais aussi au cours de l'élection des membres des bureaux des conseils des communes. Dans ce sens, les ONG avaient déploré une «violence politique» à travers laquelle les femmes auraient été contraintes de signer des procès-verbaux justifiant «leur réticence à assumer la responsabilité de vice-présidentes».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.