Comme à l'accoutumée, l'Algérie et le Front Polisario ont réagi à l'annonce de l'ouverture d'un consulat de la Côte d'Ivoire à Laâyoune. Mardi, le ministère algérien des Affaires étrangères a qualifié cette ouverture de «transgression flagrante du droit international» et de «violation des engagements issus de l'acte constitutif de l'Union africaine (UA)». Un communiqué de presse de la diplomatie algérienne, relayé par l'agence APS, a estimé que «quoi qu'il en soit, la décision d'ouverture de représentations diplomatiques par certains pays africains, fondateurs de l'UA, n'est qu'un nouvel épisode d'une longue série de manœuvres et de politique de fuite en avant». Des actes «qui ne sauront perdurer face à la force de la loi et de la légalité internationale mais aussi le fort attachement du peuple sahraoui à son droit naturel et légitime à l'autodétermination», conclut la même source. Sur les mêmes pas de l'Algérie, le Front Polisario a lui aussi qualifié cette ouverture d'«acte d'agression contre la souveraineté du peuple sahraoui». Et de considérer cette inauguration comme une «atteinte à la souveraineté du peuple sahraoui et une violation flagrante des buts et principes de l'Acte constitutif de l'Union africaine». Le mouvement séparatiste dit aussi «se réserver le droit légitime de défendre sa souveraineté et son intégrité territoriale par tous les moyens légitimes garantis par le droit international et l'Acte constitutif de l'Union africaine». Mardi, le ministre ivoirien de l'Intégration africaine et des Ivoiriens de l'extérieur, Ally Coulibaly a assuré, depuis Laâyoune, où il a présidé l'inauguration du nouveau consulat, que son pays «n'accepte pas qu'on lui dicte sa conduite dans les relations internationales». Pour lui, la décision d'ouvrir un consulat général à Laâyoune est un acte «souverain» et «conforme» aux intérêts et aux «valeurs» de la Côte d'Ivoire. Et de rappeler que son pays «n'a jamais fait mystère» de son soutien à la marocanité du Sahara.