Les annonces d'ouverture de consulats au Sahara ne font pas grincer les dent qu'à Alger. En effet, le Front Polisario a lui aussi fini par réagir à l'ouverture, mardi à Dakhla, d'un consulat de la Gambie. L'ouverture, par la République de Gambie, d'un consulat à Dakhla est une «agression flagrante», «un soutien à l'occupation» et une «violation manifeste de la loi constitutionnelle de l'Union africaine (UA) et ses résolutions», a affirmé le mouvement séparatiste dans un communiqué relayé par son agence de presse. Tout en affirmant qu'il «condamne fermement cette agression et la décision irresponsable de la Gambie», le mouvement de Brahim Ghali déclare qu'il «adoptera la position appropriée et les décisions nécessaires pour défendre sa souveraineté conformément au droit constitutif de l'Union africaine (UA) et au droit international». Une attitude que le Polisario a déjà adoptée lors de l'annonce de l'inauguration du consulat de l'Union des Comores et d'un consulat honoraire en Côte d'Ivoire à Laâyoune, sans pour autant dépasser le stade des menaces. A rappeler que l'Algérie a elle-aussi réagi à l'annonce d'ouverture d'un consulat de la Gambie à Dakhla, en la qualifiant de «violation flagrante des normes du droit international, des décisions et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité». Pour Alger, il s'agit d'un «acte provocateur qui vise à saper le processus de règlement de la question du Sahara occidental mené sous l'égide des Nations unies». Le 20 décembre 2019, le voisin de l'Est avait adopté le même ton et avec les mêmes expressions pour dénoncer l'ouverture de l'ambassade des Iles Comores à Laâyoune.