Une fois de plus, l'Algérie a dénoncé l'ouverture de consulats africains au Sahara. Samedi 19 janvier, le ministère algérien des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué que «les graves décisions unilatérales de la Guinée et du Gabon d'ouvrir des consulats au Sahara Occidental ne peuvent en aucun cas légitimer l'occupation de ce territoire ni remettre en cause le droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination». «Ces actes unilatéraux qui tendent à entraver le processus de décolonisation en cours», affirme l'Algérie, qui a déjà dénoncé d'autres annonces d'ouverture de consulats au Sahara. Le nouveau communiqué de la diplomatie algérienne intervient après que la Guinée et le Gabon ont ouvert des consulats dans la ville de Laâyoune et Dakhla le vendredi 17 janvier. Leur décision intervient après celle d'autres pays africains, comme la Côte d'Ivoire, l'Union des Comores et la Gambie. Les récentes ouvertures de consulats de la Guinée et du Gabon ont également été dénoncées par le Front Polisario. Le mouvement de Brahim Ghali, qui a multiplié les lettres à l'adresse de l'ONU, s'est adressé cette fois à la Commission de l'Union africaine. Il dénonce, dans une lettre, «l'implication des Etats membres de l'Union, avec le Maroc, dans l'agression et l'atteint de la souveraineté du peuple sahraoui». Et d'exhorter l'UA à «prendre les mesures nécessaires» pour imposer aux cinq pays africains de revenir sur leurs décisions. Pour mémoire, c'est en juin 2019 que la Côte d'Ivoire a inauguré un consulat honoraire dans la ville de Laâyoune, ouvrant la porte à d'autres pays africains pour lui emboiter le pas.