L'Etat marocain procédera à l'expropriation d'un terrain industriel de 4,2 hectares à Aïn Sebaâ afin de permettre l'extension du réseau ferroviaire national. L'opération, officialisée par décret, entend accompagner l'essor du transport de marchandises et de voyageurs dans cette zone névralgique. L'entreprise concernée, un acteur majeur de la logistique portuaire, se voit contrainte de céder l'assiette foncière qu'elle exploitait depuis 1998. Selon les termes de l'arrêté, une indemnisation de 76 millions de dirhams lui sera allouée, bien que celle-ci conteste l'évaluation. Des discussions sont en cours pour revoir ce montant à la hausse. Ce projet s'inscrit dans le cadre du plan national de développement ferroviaire, qui prévoit un investissement global de 12 milliards de dirhams d'ici 2030 pour moderniser les infrastructures et optimiser la desserte du port de Casablanca. Les travaux de terrassement débuteront en septembre 2025, avec une mise en service attendue pour 2028. Marrakech, elle, cède un terrain à un groupe hôtelier pour 220 millions de dirhams L'avenue Mohammed VI accueillera bientôt un nouvel hôtel de prestige, fruit d'une transaction conclue entre l'Etat marocain et un groupe hôtelier international. Pour un montant de 220 millions de dirhams, un terrain de 2,5 hectares a été cédé afin d'y ériger un établissement cinq étoiles. Le projet, dont le coût global est estimé à 850 millions de dirhams, comprendra 180 chambres, 42 suites, trois restaurants gastronomiques et un spa de 1 500 mètres carrés. L'architecture, confiée à une agence spécialisée dans les réalisations d'inspiration arabo-andalouse, s'intégrera dans l'environnement de la ville ocre. L'ouverture de l'hôtel est prévue pour 2027. Ce projet s'inscrit dans une dynamique de relance du tourisme haut de gamme à Marrakech, qui a accueilli 3,8 millions de visiteurs en 2024, un chiffre en progression de 12 % par rapport à l'année précédente. Tanger : un immeuble cédé à un investisseur européen pour 180 millions de dirhams Un immeuble de bureaux situé sur le boulevard Pasteur, au cœur du quartier d'affaires de Tanger, a été cédé par une société publique à un investisseur européen pour 180 millions de dirhams. Cette vente entre dans un programme de rationalisation du patrimoine immobilier de l'Etat, pour libérer des actifs non stratégiques. Le bâtiment, d'une superficie totale de 9 200 mètres carrés, accueillait jusqu'ici des services administratifs, qui seront relocalisés. Le nouvel acquéreur prévoit d'y créer un centre d'affaires avec des espaces de coworking et des bureaux destinés aux entreprises du secteur technologique. Le marché immobilier tertiaire tangérois, soutenu par l'essor de la zone franche et du port Tanger Med, affiche une demande croissante. Le taux d'occupation des bureaux dans le centre-ville dépasse désormais 85 %, contre 78 % en 2023.