Militant écologiste et président de l'association «Tounfite, de l'avenir du cèdre», Mohamed El Attaoui a annoncé entamer une grève de la faim, depuis vendredi, faute de suites données à ses nombreuses plaintes restées lettre morte. En effet, l'activiste dit avoir transmis des correspondances au ministre de la Justice, chef du parquet, procureur du roi à Errachidia et à celui de Midelt, rapporte Alyaoum24. Mercredi dernier, Mohamed El Attaoui a informé sa famille de la décision de mener une grève de la faim ouverte, depuis la prison locale de Midelt, où il est détenu depuis son interpellation il y a plus de quatre mois. Sur la base d'une plainte déposée en 2010 par le Haut-Commissariat aux eaux et forêts, le militant a été condamné à un an de réclusion pour «corruption». Le verdict avait été rendu la même année, mais ce n'est qu'en 2019 qu'il a été exécuté. Dans des déclarations à Alyaoum24, les proches du militant estiment que les poursuites visaient surtout les activités associatives du concerné, connu dans la région pour son engagement contre «les mafias de contrebande du cèdre». Selon la famille de Mohamed El Attaoui, ce dernier «est victime d'une guet-apens ayant servi à fabriquer l'accusation de corruption pour enclencher des poursuites et brimer ses actions». Dans ce sens, son épouse s'interroge sur les raisons d'exécuter une peine prononcée à son encontre, alors que d'autres jugements rendus en sa faveur ne l'ont pas été. La même source souligne que l'associatif a précédemment «déposé une demande de grâce royale pour convertir la peine de privation de liberté en une amende, car il est le seul à subvenir aux besoins de sa famille», sans encore voir le bout du tunnel.