Le ministre algérien des Affaires étrangères se prononce pour «un examen des problèmes connus avec le Maroc y compris la question du Sahara occidental». Dans une interview accordée depuis Rome à l'agence de presse russe Sputnik, Sabri Boukadoum a mis l'accent sur «l'importance de la solution politique, du dialogue et de la construction». Et d'ajouter que «la relation entre les peuples marocain est algérien est forte». Des déclarations à prendre avec prudence, sachant que le pouvoir à Alger a toujours conditionné une éventuelle normalisation avec Rabat, et la réouverture des frontières terrestres fermées depuis août 1994, à un fort engagement du royaume dans la lutte contre la contrebande et le trafic de drogue et surtout ne pas demander à l'Algérie de modérer son appui au Polisario. Sabri Boukadoum et le Marocain Mohcine Jazouli ont pris part à un forum politique organisé, les 6 et 7 décembre à Rome, par le ministère italien des Affaires étrangères. Ils ont également participé, aux côtés des représentants des voisins de la Libye, à une réunion consacrée sur la situation dans ce pays maghrébin.