Le Front Polisario poursuit sa traque aux entreprises opérant au Sahara. Il y a quelques jours, son ONG Western Sahara Ressources Watch (WSRW) a fustigé la municipalité de Mogán, située à la pointe sud de Grand Canaria, l'accusant d'utiliser du sable du Sahara occidental pour rénover sa plage. «Les travaux d'entretien de la plage de Mogán ont commencé le 2 décembre 2019. (…) La municipalité a commandé des tonnes de sable au Sahara Occidental (…) pour rénover le site touristique. L'achat contribue à financer l'occupation marocaine illégale de l'ancienne colonie espagnole», écrit l'ONG pro-Polisario. Celle-ci affirme avoir «documenté l'arrivée des premiers camions contenant du sable, transportés à Mogán depuis le port d'Arinaga». «Ce sable a été transporté à bord du navire Dura Bulk», poursuit-on. Début décembre, l'ONG pro-Polisario avait dénoncé l'arrivée de ce petit vraquier dans le port de Las Palmas avec du sable du Sahara occidental. «Après un bref ancrage au large du port de Las Palmas et sans décharger la cargaison, le navire a quitté Las Palmas en direction du sud». Cette traque s'est accompagnée d'une mobilisation des ONG pro-Polisario aux Îles Canaries. «WSRW a eu accès à six lettres de protestation que la société civile des Îles Canaries a envoyées à différentes institutions publiques de l'île le 28 novembre 2019», affirme-t-on. C'est la même ONG à l'origine de la mobilisation de certains syndicats en Nouvelle-Zélande contre l'arrivée d'un navire transportant du phosphate marocain. Pour rappel, le dossier des ressources naturelles du Sahara est l'une des cartes utilisées par le Polisario pour faire pression et porter atteinte aux intérêts du Maroc à l'étranger.