Le bureau politique du Parti du progrès et du socialisme (PPS) brise le silence des autres partis sur le remaniement ministériel. Dans un message adressé à Saâdeddine El Othmani, les camardes de Nabil Benabdellah estiment, dans un communiqué publié hier, qu'un tel projet doit être mené avec l'objectif de «donner un nouveau souffle démocratique à la scène politique nationale». Se montrant moins enthousiaste aux appels d'intégrer massivement les technocrates au sein de l'exécutif, l'instance plaide plutôt pour une «reconsidération du statut et des rôles des acteurs politiques (…) dans le cadre d'une dynamique politique saine et d'une vie institutionnelle normale». Le PPS pointe ainsi les tentatives visant à «déprécier», «affaiblir», «marginaliser» ou à «empêcher les partis politiques de remplir leur noble mission d'encadrer les citoyennes et les citoyens, de les représenter et défendre leurs dossiers et leurs intérêts». Et de marteler que «les partis sont l'une des plus importantes institutions de médiation au sein de la société». On apprend que ce communiqué du bureau politique du PPS intervient seulement quelques jours après la rencontre du 31 août entre le chef du gouvernement et le secrétaire général du Livre.