Le Maroc, en étroite collaboration avec les Etats-Unis et la France, envisage la construction d'un aéroport militaire à l'extrême sud du Sahara. Ce projet, révélé ce lundi 3 mars par le quotidien espagnol La Razón, s'inscrit dans une offensive plus large destinée à lancer des frappes aériennes contre les bastions terroristes de la région. Selon des sources ayant confié des détails au journal madrilène, cet aéroport servirait de base opérationnelle pour des drones et des avions de chasse, dans le but de neutraliser les cellules jihadistes qui prolifèrent au Sahel. Cette initiative marocaine, menée en coordination avec les autorités locales des pays concernés – notamment le Niger, le Mali et le Burkina Faso –, répond à une menace jugée critique pour la stabilité régionale. Les groupes armés, dont l'Etat islamique du Grand Sahara (EIGS), représentent un danger non seulement pour ces nations fragilisées, mais aussi pour le Maroc lui-même. En effet, les djihadistes considèrent le royaume chérifien comme un obstacle majeur à leurs ambitions d'expansion vers l'Europe, l'une de leurs cibles prioritaires. La récente opération des services de renseignement marocains, qui a permis de démanteler un réseau terroriste et de saisir un impressionnant arsenal d'armes de guerre, a mis en lumière l'ampleur de la menace. Cette intervention, menée dans plusieurs villes du pays, a déjoué une série d'attentats planifiés par un haut responsable de l'EIGS. Ces événements ont confirmé les craintes de Rabat : les groupes terroristes cherchent activement à déstabiliser la région pour atteindre leurs objectifs stratégiques. Lire aussi : Marrakech Airshow 2024: Signature de deux accords de coopération dans le domaine militaire Le futur aéroport militaire, situé à la pointe sud du Sahara, symbolise ainsi la détermination du Maroc à prendre les devants dans cette lutte contre le terrorisme. En s'appuyant sur des alliances solides avec les Etats-Unis et la France, le royaume entend jouer un rôle clé dans la sécurisation de la zone. Les frappes aériennes, menées avec le consentement des gouvernements locaux, viseront à affaiblir durablement les capacités opérationnelles des groupes armés, tout en empêchant leur propagation vers le nord. Cette initiative s'inscrit dans une stratégie plus large de prévention et de neutralisation des menaces transnationales. Pour le Maroc, il ne s'agit pas seulement de protéger ses frontières, mais aussi de contribuer à la stabilité d'une région en proie à l'instabilité chronique. En prenant une position proactive, Rabat démontre une fois de plus son engagement dans la lutte contre le terrorisme, tout en renforçant son rôle de pivot sécuritaire en Afrique du Nord et au Sahel. Ainsi, la construction de cet aéroport militaire marque une nouvelle étape dans la croisade entreprise par le Maroc pour contrer l'expansion des groupes djihadistes. Une démarche qui, au-delà des considérations sécuritaires, témoigne de la volonté du royaume de s'imposer comme un acteur incontournable dans la lutte contre le terrorisme international.
