Suspendue mercredi dernier par l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) après avoir esquivé un contrôle antidopage, le 27 mars à Marrakech, l'athlète française a fortement marqué sa présence dimanche, au cours du marathon de Paris. Elle n'a pu participer au rendez-vous qu'après la levée, vendredi dernier, de sa suspension par le Conseil d'Etat, estimant que la concernée n'a pas pu se défendre. Dimanche, le quotidien L'Equipe indique en effet que l'atlète a battu le record français de la distance, «sous réserve d'homologation (2h23'41"), effaçant le précédent record (2h24'22") de Christelle Daunay, établi en 2010». «Je me suis accrochée jusqu'au bout. Que ça plaise ou non à mes détracteurs, il y avait une très faible minorité de personnes malveillantes», indique-t-elle à la fin du marathon, citée par le média. Par ailleurs, celui-ci rapporte que Clémence Calvin est au cœur d'une enquête du parquet de Marseille pour «infractions à la législation sur les produits dopants». Son domicile a été perquisitionné vendredi, sans qu'aucun produit dopant ne soit découvert. Le 5 avril dernier, le journal Le Monde révélait une altercation à Marrakech entre son compagnon, le coureur Samir Dahmani, et un préleveur mandaté par l'AFDL qui n'a finalement pas pu effectué le contrôle antidopage, après que la concernée a pris la fuite. Suite à l'affaire et à une enquête du Monde selon laquelle dans la ville d'Ifrane, très prisée par les athlètes pour leurs entrainements, les produits dopants seraient à portée de main, la Fédération française d'athlétisme a interdit le site à ses sportifs, ce que les homologues marocains contestent.