La Fédération Internationale d'Athlétisme continue son grand ménage. Cette fois, c'est Meriem Alaoui Selsouli, vingt-huit ans, vice-championne du monde en salle à Istanbul sur 1 500 m et auteur de la meilleure performance de l'année au début du mois au meeting Areva (3'56"15), qui est tombée dans les mailles du laboratoire antidopage de Châtenay-Malabry. Selon nos informations, du furosémide (diurétique) a été retrouvé dans l'échantillon A de ses urines. Le 6 juillet, jour même du meeting parisien, Selsouli avait subi trois contrôles, diligentés par l'IAAF, qui l'avait particulièrement ciblée ces derniers temps, multipliant les contrôles inopinés au Maroc comme à l'étranger. Ces trois contrôles ont été effectués par des préleveurs mandatés par l'Agence Française de Lutte contre le Dopage (AFLD). L'un d'eux, au moins, s'est révélé positif et devrait coûter très cher à la Marocaine, qui briguait le titre olympique sur 1 500 m et était aussi engagée sur 5000 m. Car si la contre-expertise confirme le résultat, Selsouli, récidiviste car suspendue deux ans (jusqu'en août 2011) pour contrôle positif à l'EPO, tomberait sous le coup d'une suspension à vie. Le furosémide, diurétique souvent utilisé pour masquer la prise d'autres produits dopants, a beau être une substance spécifiée - qui peut donc entraîner une suspension allant d'un avertissement à deux ans -, cette souplesse ne s'applique plus lorsque le sportif a déjà été suspendu. En clair, si la Marocaine a ingéré accidentellement ce diurétique, ce qui peut arriver, elle ne bénéficiera d'aucune indulgence. Selsouli devrait vite demander une contre-expertise, qui pourrait être réalisée en fin de semaine ou en début de semaine prochaine dans le même laboratoire. Par ailleurs, l'Espagnol Angel Mullera (8'16"47 sur 3000 m steeple en 2011) n'ira pas non plus aux J.O. Il a été exclu de l'équipe ibérique après la divulgation d'un échange de courriels avec un médecin où il est largement question d'EPO. (avec M. V.)