Aminatou Haidar et les siens ont été empêchés, samedi 19 janvier, de se rendre à Tan Tan. À la sortie de Laâyoune, un dispositif sécuritaire leur a barré, à nouveau, la route menant à la ville dont est originaire le fondateur du Polisario, Mustapha El Ouali. Les forces de l'ordre ont également interdit la présidente de la CODESA d'accéder au siège de la Minurso dans la capitale du Sahara. Aminatou Haidar était porteuse d'une «lettre de protestation», au nom des ONG pro-Polisario, destinée à Colin Stewart et portant sur des allégations de «violations des droits de l'Homme par les autorités marocaines». Le vendredi 18 janvier, les forces marocaines ont refusé à des partisans du Front, dont la présidente la CODESA, de se rendre à Es-Smara et Boujdour. Cette mobilisation intervient seulement une semaine après le retour d'Aminatou Haidar et d'autres défenseurs des positions du Polisario dans les grandes villes du Sahara d'une visite de douze jours dans les camps de Tindouf. Il est clair que le mouvement de Brahim Ghali prépare déjà l'échéance d'avril en pariant, encore une fois, sur la carte des droits de l'Homme grâce à des actions dont l'exécution est confiée à ses sympathisants dans la province. Une carte qui, durant les dernières années, a été reléguée au second rang au profit de celle de l'exploitation des ressources naturelles. Sans doute, les jours à venir verront d'autres manifestations de ce genre. Des sources au Sahara indiquent que les partisans du Polisario se concertent entre eux sur les initiatives à entreprendre.