Une source diplomatique algérienne à Bruxelles ayant requis l'anonymat a qualifié l'adoption, hier par le Parlement européen, des modifications apportées à l'accord d'association entre le Maroc et l'UE, de «journée funeste pour les institutions européennes, ainsi que pour le droit international et le droit européen». «Cette véritable forfaiture commise ce jour au Parlement européen transgresse de manière outrancière et crasse les arrêts de la CJUE qui a statué sur le caractère "distinct" et "séparé" du territoire du Sahara occidental», ajoute la même source dans des déclarations à l'APS, l'agence de presse algérienne. Le ton de ces propos n'est pas sans rappeler les sorties médiatiques contre le royaume de l'ancien porte-parole du ministère des Affaire étrangères, Amar Belani, nommé en février 2014 ambassadeur algérien en Belgique. «Le vote est également intervenu sans aucun débat public au niveau de la session plénière du Parlement, et ce après le rejet par dix voix d'écart, de la demande introduite par le Groupe des Verts/ALE d'inscrire un débat, préalablement au vote, à l'ordre du jour de la session plénière du Parlement européen du 14 janvier 2019», déplore l'agence de presse officielle.
