L'Ambassadeur d'Algérie..et par procuration des séparatistes du Polisario, à Bruxelles Amar Belani dit attendre de voir si les institutions européennes « ont bien la volonté sincère de se conformer à un arrêt contraignant », allusion à l'arrêt de la Cour de justice européenne (CJUE) sur l'accord agricole Maroc-UE excluant le Sahara marocain dudit accord. « Nous attendrons de prendre connaissance du contenu du mandat qui sera proposé prochainement au Parlement européen pour déterminer si les institutions européennes ont bien la volonté sincère de se conformer à un arrêt contraignant « , a déclaré, ce jeudi, le diplomate algérien qui s'est érigé en porte-parole du Polisario alors que son gouvernement crie à qui veut l'entendre qu'il n'est nullement concerné par le conflit du Sahara. Belani, dont la mission principale à Bruxelles est de surveiller de près tout ce qui concerne le Maroc, réagissait ainsi à la déclaration du chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, affirmant que les arrêts de la Cour de la justice de l'union européenne (CJUE) prononcés en faveur du Sahara sont juridiquement » contraignants » pour les institutions de l'Union européenne et ses Etats membres. Elle répondait ainsi à un groupe de parlementaires européens l'ayant interpellée sur les mesures prises pour se conformer à l'arrêt de la CJUE rendu le 21 décembre dernier. Selon elle, la Commission « s'emploie activement » à examiner les possibilités de présenter au Conseil et au Parlement européens des propositions conformes à l'arrêt de cette Cour qui a conclu que les accords UE-Maroc ne sont pas applicables au Sahara occidental. « À l'issue du processus de concertation, la Commission examinera les possibilités de présenter au Conseil et au Parlement européen des propositions conformes à l'arrêt précité de la Cour de justice de l'union européenne », a indiqué Mogherini, précisant cependant que l'arrêt de la Cour européenne concerne exclusivement l'accord d'association avec le Maroc. « Le champ d'application des autres accords de l'UE avec le Maroc doit être défini séparément « , a fait remarquer la chef de la diplomatie européenne. Dans sa réaction, Amar Belani, censé représenter l'Algérie et non le Polisario, a estimé qu' » il est trop tôt » pour se faire une idée sur le sens des propositions qui seront formulées par la Commission. » Nous attendrons de prendre connaissance du contenu du mandat qui sera proposé prochainement au Parlement européen pour déterminer si les institutions européennes ont bien la volonté sincère de se conformer à un arrêt contraignant « , a-t-il ajouté avant de conclure: cet arrêt « statue clairement que le territoire du Sahara occidental est distinct et séparé, qu'il ne fait pas partie du territoire souverain du Maroc et que par conséquent, les accords d'association et de libéralisation entre l'UE et le Maroc ne sont pas applicables au Sahara occidental sans le consentement express du peuple du Sahara occidental « .