Le Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ) a mis en échec un projet terroriste d'une gravité exceptionnelle, fomenté sous l'instigation directe d'un cadre dirigeant du groupe Etat islamique dans la région du Sahel. Les interventions, menées simultanément dans plusieurs villes du royaume, dont Casablanca, Fès, Tanger et Laâyoune, ont conduit à l'interpellation de douze individus âgés de 18 à 40 ans. Selon les services de sécurité, ces suspects avaient prêté allégeance à la formation terroriste et s'employaient à la planification d'attentats d'ampleur. L'assaut, conduit par les forces spéciales, s'est déroulé suivant un protocole rigoureux face aux menaces potentielles. Des équipes de démineurs et des unités cynophiles ont été mobilisées pour neutraliser d'éventuels engins explosifs. Les services de sécurité marocains ont démantelé, mercredi 18 février, une cellule terroriste affiliée au groupe Etat islamique (EI), dont les membres projetaient des attentats d'une ampleur considérable sur le territoire national. Cette opération d'envergure, menée par le Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ) en coordination avec la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), a permis l'arrestation de plusieurs individus, actifs dans diverses villes marocaines. Un réseau structuré et des préparatifs avancés Les informations recueillies par les services de renseignement ont révélé l'existence d'une cellule opérant en totale clandestinité et en lien direct avec un haut cadre de l'EI basé dans la région du Sahel. Cette figure de l'organisation terroriste avait confié aux membres de la cellule la mission d'exécuter des attaques visant des infrastructures sensibles et des personnalités publiques. Les perquisitions effectuées dans les domiciles des suspects ont conduit à la saisie d'un arsenal destiné à la commission d'attentats : engins explosifs artisanaux, bonbonnes de gaz modifiées, dispositifs de mise à feu télécommandés, ainsi que divers produits chimiques entrant dans la fabrication d'engins détonants. Les enquêteurs ont également mis la main sur des armes blanches, des documents manuscrits détaillant les modes opératoires terroristes, et du matériel numérique contenant des directives précises émanant de l'EI. Une stratégie d'attaque élaborée L'enquête a mis en avant une structuration rigoureuse de la cellule. Tandis qu'un groupe se consacrait à la logistique et à la fabrication des engins explosifs, d'autres éléments étaient chargés du repérage et de l'exécution des attentats. Les suspects avaient identifié plusieurs cibles stratégiques, parmi lesquelles des bâtiments officiels, des lieux publics à forte affluence, ainsi que des représentants des forces de l'ordre. Par ailleurs, l'un des plans envisagés consistait à provoquer des incendies massifs dans des zones boisées afin de semer la panique et de détourner l'attention des autorités. Cette tactique s'inscrivait dans une volonté de créer un climat de terreur généralisé, à l'image des méthodes déjà employées par l'EI dans d'autres régions du monde. Une intervention rapide et une menace persistante Grâce à une action rapide et coordonnée des forces de sécurité, la cellule a pu être neutralisée avant qu'elle ne passe à l'acte. Les suspects, âgés de 18 à 40 ans, ont été placés en garde à vue sous la supervision du parquet compétent en matière de lutte antiterroriste. L'enquête se poursuit afin de remonter l'ensemble des ramifications de ce réseau et d'identifier d'éventuelles complicités locales ou internationales. Les services de sécurité marocains rappellent que la région du Sahel demeure un foyer majeur de radicalisation et un vivier pour les organisations terroristes, qui y trouvent un terrain propice à leur expansion. Le Maroc, en première ligne dans la lutte contre ce fléau, continue de coopérer étroitement avec ses partenaires internationaux pour contrer les velléités déstabilisatrices de l'EI et préserver la sécurité régionale.