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Maroc : Les hommes sont aussi victimes de harcèlement sexuel
Publié dans Yabiladi le 02 - 11 - 2011

Dès le début du Mouvement SlutWalk Morocco, qui a mué en Woman-Shoufouch, quelques hommes sont montés au créneau pour dénoncer le harcèlement contre le sexe masculin. S'il n'y a pas de phénomène à proprement parler, des cas de harcèlement sexuel contre des hommes ont été signalés au Réseau marocain pour la défense des droits des hommes.
Des femmes qui montent au créneau pour crier «Halte au harcèlement sexuel» qu'elles subissent, on comprend. Mais quand des hommes s'y mettent aussi, la cause peut sembler étonnante, voire absurde pour certaines. Après la création du groupe SlutWalk Morocco sur facebook, qui s'est transformé en Woman-Shoufouch quand les administratrices ont mis de l'eau dans leur vin, deux jeunes étudiants ont rappliqué en créant «Harcèlement du sexe masculin au Maroc : BRISONS LE SILENCE !». Si Abdelfettah Bahjaji, président du Réseau marocain pour la défense des droits des hommes confirme l'existence du harcèlement contre les hommes au Maroc, il ne voit rien de bon sortir de «cette guerre» des genres au Maroc.
Viré parce qu'il a repoussé les avances de sa patronne
«Nous avons reçu plusieurs cas d'hommes victimes de harcèlement sexuel depuis la création du Réseau», indique Abdelfettah Bahjaji. Sur les 3 000 personnes que le réseau a reçu à ce jour, pour toutes sortes de causes confondues, 10% d'entre elles sont victimes de harcèlement sexuel. «Un jeune homme est venu nous voir, parce qu'il se faisait harceler sexuellement dans son travail par sa supérieure. Quand elle a compris que c'était désespéré, elle a fini par user de son pouvoir pour l'écarter, le marginaliser, jusqu'à le pousser à la démission». Ceci n'est pas un scénario de film de Barry Levinson (qui a réalisé «Harcèlement» en 1994), mais un des cas reçus par le Réseau marocain pour la défense des droits des hommes, assure Mr. Bahjaji. A travers les centres d'écoute mis en place par le Réseau dans les locaux d'associations partenaires ou dans les Maisons de la Jeunesse, Mr. Bahjaji entend souvent ce genre d'histoires. «Il y a le cas d'un autre monsieur qui était chauffeur particulier d'une femme riche. Elle lui a fait plusieurs allusions, des avances […] et devant son refus, elle a fini par le virer», raconte Mr. Bahjaji.
«Nous ne sommes pas antiféministes, bien au contraire»
«Nous essayons d'aider ces gens avec les moyens du bord. Nous avons des amis psychologues, avocats…etc. […], quand ces gens viennent nous voir, c'est d'abord pour parler, donc ils ont besoin de soutien psychologique. Ensuite ils s'attendent à ce qu'on leur trouve du travail ou à les aider à récupérer leur ancien poste, mais malheureusement, ce n'est pas notre rôle», regrette Mr. Bahjaji. Cependant le Réseau essaye d'apporter «un accompagnement juridique avec l'aide d'avocats bénévoles, on assure le suivi si ces personnes souhaitent déférer l'affaire au tribunal». En plus de ces activités là, le Réseau dispense également des campagnes de sensibilisation dans les établissements scolaires et les colonies de vacances, mais il reste réticent face à l'emploi de grands moyens, tels que l'organisation d'une marche, à l'instar de SlutWalk, ou de manifestations. «Chaque tranche sociale a le droit de s'exprimer quand elle se sent oppressée. […] Mais il ne s'agit pas de faire du tapage médiatique. Le harcèlement contre les hommes concerne une petite minorité, mais le harcèlement que subissent les femmes n'est pas aussi alarmant qu'on veut nous le faire croire non plus» souligne Mr. Bahjaji. «Nous ne sommes pas antiféministes, bien au contraire», précise Abdelfettah Bahjaji qui poursuit, «personnellement, j'estime que la démarche des féministes diabolise trop l'homme et en fait une sorte d'ennemi pour la femme. Alors que c'est faux, l'homme et la femme devraient être partenaires si on veut un avenir meilleur. Il faut arrêter de dresser des barrières entre les femmes et les hommes au Maroc». Selon Bahjaji, le problème du genre et de la parité au Maroc n'est qu'un symptôme, «Il faut commencer par régler des problèmes de fond qui sont d'ordre social : la pauvreté et l'analphabétisme».


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