Cour suprême espagnole a jugé insuffisant les preuves pour ouvrir une enquête judiciaire et a archivé la pièce à conviction, dans l'investigation baptisée «Tandem», impliquant le roi Juan Carlos Ier dans une vaste affaire de corruption, rapporte le site 20 Minutos. Le juge a estimé qu'il «n'y a aucune preuve d'un délit de révélations secrètes, ni de corruption concernant l'ex commissaire de police José Villajero», seul a avoir été l'objet d'une enquête. De plus, la Cour a précisé que «sur les faits que Corinna a attribué au roi émérite», -soulignant que ce dernier bénéficiait d'une immunité au moment où les conversations ont été enregistrées- «et après analyse des documents, aucune donnée ne justifie ces allégations». L'affaire qui fait scandale dans le pays ibérique, fait suite aux enregistrements révélés durant le mois de juillet dernier et qui daterait de 2015. Sur ces conversations l'ex maitresse de Juan Carlos Ier, Corinna zu Sayn-Wittgenstein affirmait à l'ex commissaire de police José Villarejo, que Juan Carlos Ier aurait, à son insu, mis à son nom une partie de son patrimoine, notamment des terrains au Maroc. Sur ces enregistrements, Corinna décrivait le modus operandi, précisant qu'une structure appelée Dwik aurait été mise en place par l'avocat suisse Dante Canonica et «le numéro deux du roi du Maroc», pour établir une sorte de contrat de vente, où apparaissait son nom. Concernant ce volet-là, le juge estime qu'«il n'y a pas assez de preuves pour ouvrir une enquête judiciaire, mais l'administration tributaire (l'équivalent de la direction des impôts) pourrait menée une enquête». Cependant, «les preuves d'une éventuelle intervention du roi émérite dans ces affaires-là, sont probablement extrêmement faibles, car elles ne sont que les allégations d'une seule personne, qui n'est pas directement ou indirectement impliquée dans les paiements», ajoute-il. Pour rappel, après la publication de ces enregistrements, Corinna zu Sayn-Wittgenstein a diffusé un communiqué dans lequel elle a dénoncé «une campagne de discrédit avec motivation politique» à son encontre, sans démentir l'authenticité des conversations enregistrées.