Le Maroc attire un géant du textile chinois    Sonasid. Croissance et diversification jusqu'en 2030    Bilan hydrique au 19 mars : Près de 3 milliards de m3 (+57,5 %) d'apports en eau    Sahara : Les FAR testent avec succès les missiles israéliens PULS    CPS-UA : Le Maroc plaide pour une Intelligence Artificielle africaine éthique et souveraine    Le Maroc renforce sa position en tant que hub aérien mondial : lancement des travaux d'un nouveau terminal à l'aéroport Mohammed V    Un pari sur l'illusion : le projet algérien qui n'a rien accompli après des décennies de tentatives    Interview avec l'ambassadrice du Kazakhstan, Saulekul Sailaukyzy : « Nous envisageons de créer un hub de blé kazakh au Maroc » [INTEGRAL]    Baisse du taux directeur. Implications économiques    GITEX Africa Morocco : Une troisième édition "historique" à Marrakech du 14 au 16 avril    Protection sociale : Le Maroc obtient un prêt de 600 M$ de la Banque mondiale    L'ANME met de l'ordre dans la scène médiatique    Le Maroc condamne la reprise de l'agression israélienne à Gaza    Espagne : Interpellation d'un partisan de Daech, en collaboration avec la DGST    CIO : Une Zimbabwéenne élue présidente du Comité International Olympique    Soutien aux projets culturels et artistiques pour 2025 : prolongation jusqu'au 25 mars du délai de dépôt des candidatures    Boualem Sansal, l'écrivain de 80 ans, risque 10 ans dans les geôles algériennes    Le Maroc condamne fermement les attaques israéliennes à Gaza    Julien Mesbahi convoqué avec la sélection marocaine U20    Les Lions de l'Atlas bouclent leur dernier entraînement, Igamane et El Hilali sur un nuage    CAN U17 Maroc : Voici les stades qui accueilleront la compétition    Chemsdine Talbi : Mon rêve d'enfant se réalise avec l'équipe du Maroc    Islamophobie : Quand des ministres français veulent imposer la police des corps [Edito]    Affaire des "héritiers" : quatre mois de prison pour le fiancé de l'avocate française    Ryanair launches new twice-weekly service from Manchester to Rabat    AU : Morocco to lead meeting on AI's impact on peace, security, and governance in Africa    Energía solar: Marruecos podría alcanzar cerca de 3 GW para 2028    Les températures attendues ce jeudi 20 mars 2025    Energie solaire : Le Maroc pourrait atteindre près de 3 GW d'ici 2028 (SolarPower Europe)    Monia Rizkallah, la virtuose aux mille nuances    The International Improvisation Festival of Morocco returns for a vibrant 6th edition    Espagne : un djihadiste arrêté à Cordoue en coopération avec la DGST marocaine    Prix «Visage marocain de l'excellence» : une première édition qui consacre l'audace et l'innovation    BAM : l'argument d'une politique macro-prudentielle    Q. CDM Asie / 3e tour: Irak-Koweït en affiche en fin d'après midi    1⁄4 . LDC : Meknès accueillera ''FAR-Pyramids'' le 8 avril prochain    Interview avec Ayoub Lahnoud : « "Dem El Mechrouk" est une histoire locale, loin d'une adaptation égyptienne »    Tanger : Adrien Brody, on the road again…    Turquie. Le principal rival d'Erdogan en prison    Belgique : Ayoub Gretaa rafle le Prix d'Interprétation au Love International Film Festival de Mons    Hilale plaide à New York pour un Moyen-Orient exempt d'armes de destruction massive    Crashs d'avions en Algérie : Défaillance des équipements ou luttes en coulisses ?    Said Laith: «A Al Haouz, des réponses sont apportées aux habitations des zones à relief difficile»    Le Maroc et le Cameroun renforcent la coopération militaire par un nouvel accord incluant des exercices conjoints    Tétouan : saisie de 94 728 comprimés stupéfiants et démantèlement d'un réseau criminel    Les prévisions du jeudi 20 mars    Comediablanca : Hanane El Fadili et Roman Frayssinet en tête d'affiche pour le 2e acte!    Le cinéaste égyptien Amir Ramsès rejoint le jury du festival de Tétouan    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



BAM : l'argument d'une politique macro-prudentielle
Publié dans Challenge le 20 - 03 - 2025

La crise de 2008 a été le point de départ de la vigilance des Etats sur le fait de contenir les risques pour le système financier. Au Maroc, la récente décision du Wali de BAM de baisser le taux est un choix stratégique qui s'inscrit dans une politique macro-prudentielle. On vous explique...
Dans un contexte mondial de plus en plus soumis aux externalités économiques dues aux diverses crises, les banques centrales en eaux troubles rament de façon stratégique. En zone Europe, le 18 mars dernier, la Banque centrale européenne (BCE) a baissé ses taux directeurs. Du côté des USA, c'est le même vent de baisse qui semble s'annoncer. Dans une chronique sur AllNews, Eric Vanraes, membre de la direction responsable du marché des taux à la Banque Eric Sturdza SA à Genève, annonçait une baisse des taux par la FED dans les prochains mois. « De tous ces secteurs, aucun ne menaçait jusqu'à présent d'un risque de récession. La Fed va regarder dorénavant comment évoluent les secteurs les plus sensibles aux taux d'intérêts. Si ces derniers montrent des signes de faiblesse, elle baissera ses taux « pour eux » en priorité, même si d'autres secteurs affichent encore une santé éblouissante. C'est la théorie du maillon faible et aujourd'hui, le maillon faible, c'est l'immobilier. Ne pas baisser ses taux et prendre le risque d'un accident dans le secteur immobilier, c'est potentiellement un remake de 2008. Personne ne souhaite un tel désastre, surtout pas la banque centrale. En espérant qu'aucun accident ne vienne gâcher la période estivale, la Fed fera un geste le 18 septembre. Ne pas le faire, c'est prendre le pari que l'immobilier va tenir le choc, ce qui est possible. Mais cela reste un pari et Jerome Powell n'est pas à la tête d'une telle institution pour jouer le sort de l'économie des Etats-Unis (et donc du monde) à pile ou face. », explique-t-il. « Au Maroc, à la lumière des tendances inflationnistes et au regard des positions des banques centrales, le wali fait aussi un choix « d'anticipation stratégique », clarifie l'économiste istiqlalien Adnane Benchekroune. En effet, le wali de Bank Al-Maghrib (BAM) a abaissé son taux directeur à 2,25 %, marquant une autre inflexion dans sa politique monétaire.
Lire aussi | Baisse du taux directeur à 2,25% dans un contexte économique incertain [Par Charaf Louhmadi]
Un alignement stratégique ?
L'abaissement du taux directeur par Bank Al-Maghrib s'aligne visiblement avec celui de la BCE qui a réduit début mars elle aussi son taux de 2,5 %. Cette décision tient compte de l'évolution prévue de l'inflation à des niveaux en ligne avec l'objectif de stabilité des prix et en vue de renforcer son soutien à l'activité économique et à l'emploi. Selon l'économiste, la baisse du taux d'intérêt directeur est un geste qui aura un impact positif sur l'économie marocaine à plusieurs niveaux. « Notamment dans la stimulation de l'investissement, en réduisant le coût du crédit, les entreprises et les ménages seront encouragés à investir et à consommer davantage, ce qui devrait contribuer à dynamiser l'activité économique. » La baisse des taux d'intérêt devrait également favoriser la croissance économique du Maroc en soutenant les secteurs clés de l'économie, tels que l'industrie et le commerce. Contacté par Challenge, l'économiste Mehdi Lahlou nuance en expliquant que cette baisse du taux directeur accompagne la baisse du taux d'inflation. Cependant, selon ce dernier : « Même si on constate une baisse de l'inflation, les prix des produits n'ont pas baissé, y compris les salaires, qui n'ont pas non plus augmenté ». Et de poursuivre : « Cette action ne peut, pour ma part, soutenir le pouvoir d'achat des ménages. C'est au gouvernement, par un ensemble d'actions, qu'il peut aider les ménages en souffrance, notamment par des politiques économiques et sociales ».
Lire aussi | L'abaissement du taux directeur vise à soutenir la croissance, estime AGR
Alliage entre politique monétaire et politique macroprudentielle
La crise financière mondiale de 2008 a été le point de départ de la vigilance des pays sur le fait de repérer et contenir les risques pour le système financier ainsi que pour l'économie dans son ensemble. Le déclenchement de cette crise a permis ainsi un nouveau paradigme où les banques centrales ont commencé à combiner politique monétaire et politique macroprudentielle. « La finalité d'une approche macroprudentielle est de limiter le risque de détresse financière impliquant des pertes significatives en termes d'output réel pour l'économie tout entière. Celle d'une approche microprudentielle est de limiter le risque de détresse financière pour des institutions individuelles, indépendamment de leur impact sur le reste de l'économie », explique l'économiste CLAUDIO BORIO dans une réflexion sur le sujet. Selon l'économiste, la coordination de la politique monétaire avec la politique macroprudentielle permet d'alléger ou d'estomper les effets indésirables de situations de crise et de favoriser ainsi la stabilité financière, monétaire et économique.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.