Le Maroc et le Front Polisario ont réagi au briefing présenté mercredi par l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU au Sahara occidental, Horst Köhler. Si le Maroc fait part de sa pleine coopération pour la réussite de la visite de Köhler, le Front se dit prêt pour les négociations. Quelques heures seulement après le briefing présenté mercredi devant le Conseil de sécurité de l'ONU par Horst Köhler, le Maroc et le Front Polisario réagissent à cette actualité. Mardi soir, la réaction du Maroc a été relayée par l'agence officielle MAP. «Dès l'annonce de ce briefing, d'intenses démarches diplomatiques du Maroc ont été entreprises auprès des membres du Conseil de sécurité à New York, à Rabat et dans les Capitales pour faire part de la pleine coopération du Maroc pour la réussite de la visite de M. Köhler», indique l'agence de presse. Le Maroc insiste aussi «sur le préalable d'une évaluation profonde et globale du contenu des discussions entre l'Envoyé personnel et les parties et la nécessité de poursuivre un dialogue transparent, responsable et serein pour assurer la relance du processus politique». Le royaume a également affirmé qu'il ne peut avoir de solution au différend régional sur le Sahara «sans sa consultation et sans l'implication de l'Algérie, principale partie responsable de la genèse et du maintien de ce différend». L'occasion de rappeler également «que dans sa résolution 2414 du 27 avril 2018, le Conseil de sécurité a demandé aux pays voisins et donc à l'Algérie d'apporter une contribution importante au processus et de s'engager plus fortement pour progresser vers la solution politique». Le Polisario disponible et prêt pour négocier Pour sa part, le Front Polisario a affirmé, dans un communiqué signé par sa «représentation» aux Nations unies, sa «disposition» et sa «volonté» de négocier, conformément aux directives du Conseil de la sécurité. «Prenant acte de cette séance d'information, le Front Polisario réaffirme son engagement à coopérer pleinement avec l'Envoyé personnel dans le cadre du processus politique des Nations unies, et se tient prêt à s'engager dans le processus de négociation, comme demandé par le Conseil de sécurité», poursuit le mouvement séparatiste. Celui-ci ne tarit pas d'éloges sur la personne de Köhler en saluant ses efforts. Il invite aussi les membres du Conseil de sécurité de l'ONU à assumer leurs responsabilités, tout en «respectant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination et à l'indépendance». «Le Front est prêt à s'asseoir autour d'une table de négociations pour parvenir à une solution juste, pacifique et durable du conflit du Sahara occidental et garantir les droits inaliénables de notre peuple», a déclaré Sidi Mohamed Ammar, représentant du Front aux Nations unies. Mercredi, l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara, Horst Köhler, a présenté à sa demande un briefing devant le Conseil de sécurité de l'ONU. Il a informé les pays membres des conclusions de sa deuxième tournée régionale, effectuée du 23 juin au 1er juillet 2018, qui l'a mené en Algérie et en Mauritanie, ainsi qu'au Maroc, où il s'est rendu à Rabat le 27 juin 2018, puis à Laâyoune, Smara et Dakhla, du 28 juin au 1er juillet 2018.