Le scandale Huelva Gate prend de l'ampleur en Espagne. Il semble que l'abcès a été crevé. Le quotidien espagnol ABC rapporte ce lundi, l'arrestation de deux présumés violeurs, sur base de plaintes déposées par des Espagnoles cette fois-ci. A Aljaraque, commune de la province de Huelva, le directeur d'une plantation a été arrêté suite à quatre plaintes déposées le 7 juin, par des travailleuses dans les champs, toutes de nationalité espagnole. Quelques kilomètres plus loin, à Almonte, une troisième plainte a été présentée par cinq femmes. Les plaintes visent la même personne, un manager d'une plantation, qui s'est rendu de son gré. Pour rappel, des saisonnières marocaines ont brisé le silence en dénonçant les agressions sexuelles, qui existent et perdurent dans les champs de fraises depuis près d'une décennie. Un rapport de la Commission des droits de la femme et de l'égalité des genres (FEMM), avait précisé que «les femmes migrantes qui travaillent à Huelva, quelle que soit leur nationalité, courent le risque d'une dynamique oppressive de contrôle, d'isolement, de sujétion et de fragilité (…), menant à l'exploitation, à des menaces et à des abus sexuels (…), de la part des employeurs, des agences temporaires et des manutentionnaires».
