Malgré la chaleur suffocante, des centaines de personnes ont défilé dimanche dans les artères de la ville de Huelva en soutien aux saisonnières marocaines, victimes de supposés abus sexuels et violence de la part de leurs employés. Les manifestants ont tous répondu massivement à l'appel du Syndicat andalou des travailleurs SAT, qui défend avec énergie la cause des journalières nationales recrutées dans les champs de la fraise dans cette province andalouse. Selon l'organisation, environ 2.000 personnes ont pris part à cette marche de solidarité dont quelques victimes de cette affaire qui est toujours devant la justice espagnole. Actuellement, neuf plaintes ont été déposées devant la justice dénonçant des sévices sexuels et pression sur les lieux du travail. Sous le slogan, "fraises oui mais avec des droits", plusieurs organisations féminines de la région ont descendu ce dimanche dans la rue, en provenance de plusieurs villes andalouses, telle que Malaga, Séville ou Cordoue. Des autobus affrétés à l'occasion ont acheminés des participants de différents coins de cette région. Les défenseurs de la cause des journalières marocaines ont pointé du doigt les conditions imposées aux femmes marocaines pour être sélectionnées comme journalières. Des critères discriminatoires qui seraient l'une des premières causes de cette vulnérabilité dans laquelle sont exposés ces travailleuses temporaires. La filière de production de fraise dans la province de Huelva s'est engagée et ce à partir de la prochaine campagne agricole, d'apporter des améliorations de fond aux conditions de travail et recrutement des saisonnières marocaines, afin d'éviter que des cas d'abus se reproduisent.