Le président de la Chambre des conseillers a la bénédiction de certains ténors du parti pour succéder à Ilyas El Omari. Il est présenté comme le candidat du «consensus». A la veille de la session extraordinaire du conseil national du PAM, Hakim Benchemach s'impose comme potentiel successeur d'Ilyas El Omari. Sa candidature, non encore officielle, a désormais la bénédiction de quelques têtes d'affiches au sein du Tracteur. Le président de la Chambre des conseillers a, désormais, le soutien de Fatima-Zahra Mansouri, la présidente du parlement du parti. Un appui capital mais qui étonne : il y a quelques mois, en plein confrontation avec El Omari sur son retour après sa démission, elle n'avait pas hésité à pointer du doigt les conditions d'enrichissement de certains hauts cadres du PAM. Mme El Mansouri faisait référence à un groupe de nouveaux notables originaires du Rif qui gravite autour du secrétaire général. Abdellatif Ouahbi revendique également son appui à Benchemach Abdellatif Ouahbi, un autre poids lourd du parti, s'ajoute également à la liste des soutiens déclarés de Benchemach. Bizarrement, le député a mis sous le boisseau ses ambitions de prendre les commandes du Tracteur pour se ranger du côté du candidat du «consensus». Ces deux adhésions montrent que l'option de la désignation d'une direction collégiale composée de fondateurs du parti, ardemment défendue par Hassan Benaddi et Ali Belhaj, n'a pas eu la cote auprès des réels tenants du pouvoir décisionnel au sein du PAM. «Il est très difficile d'évaluer les conséquences d'une véritable purge aux niveaux de toutes les structures sur la cohésion du parti. C'est son existence même qui serait en jeu», explique une source contactée par Yabiladi. L'élection, somme toute probable, de Hakim Benchemach atteste que le projet PAM a encore de l'avenir, au moins aux yeux de ses créateurs. Avec un RNI, qui commence à donner des signes d'essoufflement, ils pensent à une renaissance tel le phenix. Avec Benchemach, le parti poursuivrait la ligne tracée par El Omari et ses prédecesseurs et ce depuis la débâcle des élections partielle de 2008. Elle consiste à s'appuyer sur une élite d'extrême gauche à même de défendre les positions du parti dans les débats télévisés et à l'occasion de conférences et d'autre part sur de puissants bailleurs de fonds. De nouveaux notables au niveau régional, très déterminants lors des élections à venir.