Yabiladi a pu consulter des extraits d'une copie avancée du rapport du secrétaire général de l'ONU sur le Sahara occidental. Le document devrait satisfaire le Maroc. La présentation de la version définitive du nouveau rapport d'Antonio Guterres sur le Sahara occidental devant le Conseil de sécurité est attendue dans les prochains jours. Les extraits avancés auxquels Yabiladi a eu accès sont plutôt favorables au Maroc. Le leadership de l'ONU pour le règlement du différend territorial est en effet confirmé. Ce qui devrait conforter le royaume qui a bataillé pour défendre ce principe. Dans le paragraphe 26 de la copie avancée, le secrétaire général précise que lors des entretiens de Horst Köhler avec les responsables de l'Union africain et l'Union européenne : «ces interlocuteurs ont affirmé leur soutien à l'envoyé personnel et ont reconnu le leadership de l'ONU dans le processus». Par ailleurs, le rapport ne fait aucune mention de la réunion de janvier dernier à Bruxelles, entre le médiateur allemand et le commissaire à la Paix et la Sécurité de l'Union africaine, l'Algérien Ismail Chergui. Pas de place pour l'arrêt de la CJUE du 27 février La copie avancée du Portugais a égalemment fait l'impasse sur l'arrêt du 27 février de la Cour de Justice de l'Union Européenne, et ce malgré l'intense lobbying de l'Algérie et du polisario. «Les Nations unies considèrent que ce développement n'est d'aucune pertinence pour le cadre onusien, qui demeure le seul valable pour le traitement du dossier du Sahara», confie une source proche du dossierà Yabiladi. Par ailleurs, le secrétaire général réitère la position ferme de l'organisation internationale quant à la présence du Polisario dans la zone de Guerguerate. En effet, dans le paragraphe 8, Antonio Guterres réaffirme «son appel du 06 janvier 2018, pour que le trafic commercial et civil ne soit pas entravé et qu'aucune action ne soit menée qui pourrait constituer un changement dans le statut quo de la zone tampon». Dans le paragraphe 80 du rapport avancé, le Portugais, tout en appréciant l'action mesurée du Maroc, appelle le Polisario «à se retirer de la zone tampon comme il l'a fait en avril 2017». Responsabilité de l'Algérie Le secrétaire général a réitéré dans le paragraphe 79, l'appel du Conseil de Sécurité à l'Algérie «d'apporter une importante contribution au processus et de renforcer son engagement dans le processus de négociation». Dans le paragraphe 78, le Secrétaire général a rappelé «que le Conseil de Sécurité l'a chargé de faciliter les négociations entre les parties de bonne foi tenant compte des efforts déployés depuis 2006 et de travailler avec réalisme et esprit de compromis». «Ce sont les deux paramètres déjà introduits par l'ancien Envoyé personnel Peter Van Walsum qui a exigé de se départir des options extrêmes pour parvenir à une solution politique mutuellement acceptable recommandée par le Conseil de Sécurité», précise la même source. La copie avancée souligne dans le paragraphe 12 «que les investissements dans la région continuent et plusieurs projets ont été mis en œuvre et d'autres annoncés», ce qui tranche avec les allégations des autres parties sur la soi-disant exploitation «illégale» des ressources de la province. Un autre point de satisfaction pour le Maroc.