Certaines composantes de la gauche marocaine n'ont toujours pas digéré le retrait d'Al Adl Wal Ihsane, des marches du Mouvement 20 février, en décembre 2011. Mohamed Sassi, le n°2 du PSU, représente cette tendance. A l'occasion d'une conférence sur les jeunes et le changement, organisée hier au siège central de son parti, Sassi est revenu sur le sujet. Il a attribué la décision d'AWI à sa doctrine, similaire selon lui, à celle qui prévaut en Iran. Sassi a expliqué que chez la Jamaâ la protestation doit être impérativement sous la conduite d'un imam qui l'oriente pour le bien de tous. Des propos qui sonnent comme une riposte de la part de Sassi à ceux de Fathallah Arsalane. Dans un entretien accordé au quotidien belge le Soir, le n°2 d'AWI a rappelé que son mouvement avait mis un terme à sa participation au M20F «car nous avons acquis la conviction que le mouvement du 20 Février n'obtiendrait rien de plus du régime et qu'au contraire les risques de confrontations violentes s'aggravaient». En phase avec la position de Sassi, dans un communiqué le PSU attribue l'échec du Mouvement 20 février à réaliser ses objectifs à deux facteurs dont un endogène lié «à l'absence d'un slogan central à même de renforcer le projet démocratique» et à «l'omniprésence de slogans islamistes et radicaux lors des marches». Une manière pour le PSU de prendre ses distances avec Al Adl Wal Ihsane et d'Annahj Addimocrati.