Leur acquittement lors de leur procès, début juillet, n'y changera rien. les jeunes filles d'Inezgane ont décidé de contre-attaquer en déposant une longue plainte pour harcèlement, agression, menaces, dicrimination, insultes, diffamation et non-assistance à personne en danger. Les jeunes filles d'Inzegane, récemment disculpées des charges d'attentat à la pudeur lors de leur procès ont déposé auprès du procureur général du roi près du tribunal de première instance d'Inezgane, une plainte contre leurs agresseurs présumés pour harcèlement entre autre délits, indique le site Le360. L'enquête devrait également déterminer si les jeunes filles ont été victimes des délits d'agression, menaces, discrimination, insultes, diffamation et non-assistance à personne en danger, qui figurent sur la plainte. Sous la supervision d'une association, les jeunes filles seraient retournées au souk pour une reconstitution des faits durant laquelle elles auraient reconnu leurs agresseurs dont deux hommes qui les auraient insultées. L'affaire s'est retournée Pour rappel, les deux jeunes filles d'Inzegane qui risquaient jusqu'à 2 ans de prison pour attentat à la pudeur ont été acquittées début juillet lors de leur procès. Ces deux jeunes filles, coiffeuses de profession à Inezgane, près d'Agadir, se sont retrouvées face à une foule hostile alors qu'elles traversaient un souk vêtues de jupes courtes. A l'appel de certains commerçants, une foule s'est pressée sur elles. Des policiers venus les secourir les ont finalement arrêtées. L'affaire dite des «jeunes filles d'Inezgane» a alors déclenchée un mouvement de contestation populaire dans la rue et sur les réseaux sociaux sous le mot d'ordre «porter une jupe n'est pas un crime». Des associations de défense des droits des femmes, des partis politiques marocains et des personnalités sont alors montés au créneau et ont organisé des sit-in de protestation dans plusieurs villes du Royaume. Le ministère de l'Intérieur avait même dû intervenir pour rappeler à l'ordre «les brigades de la vertu» et insister sur le fait que l'application de la loi est la prérogative exclusive des autorités compétentes.