A une semaine des élections communales espagnoles à Melilla, le parquet demande l'emprisonnement de Mustafa Aberchan, le secrétaire général du parti de la communauté musulmane, Coalition pour Melilla (CpM). Son épouse et sa fille sont également dans la ligne de mire du procureur. A Melilla le leader de «Coalition pour Melilla», le principal parti de la communauté musulmane, est dans le viseur de la justice locale. Un procureur a requis contre Mustafa Aberchan et 13 autres cadres du CpM, dont la fille et l'épouse d' Aberchan, 99 années de prison pour «achats de voix» lors des législatives générales de 2008, remportées par l'ancien premier ministre José Luis Rodriguez Zapatero. La direction du PSOE de la ville est également logée à la même enseigne que ses alliés du CpM. Le parquet a demandé 132 ans d'emprisonnement contre 17 cadres locaux du parti, parmi lesquels figurent l'actuel secrétaire général et son prédécesseur. Le parquet a également sollicité au total 272 années d'inéligibilité contre les 30 prévenus ainsi que le paiement d'amendes dont le montant cumulé dépasse 1 million d'euros, indique le quotidien ABC. La droite demande le retrait de la candidature d'Aberchan L'annonce de ces accusations intervient à quelques jours de l'échéance des communales en Espagne qui se dérouleront le 24 mai. Un timing qui soulève des interrogations. De son côté le PP local a initié une campagne médiatique contre ses deux principaux adversaires politiques. Son chef Juan José Imbroda exige et la «dissolution» du PSOE local et le «retrait» de Mustafa Aberchan de la liste des candidats à la course à la présidence du conseil autonome de Melilla. A Ceuta comme à Melilla, les partis politiques tentent de draguer des électeurs souvent jeunes et sans travail en les inscrivant dans des programmes d'emplois (jardinage et nettoyage) d'une durée de six mois avec un salaire mensuel de 1000 euros. Le processus de sélection des heureux candidats a été souvent remis en cause. Ces détracteurs expriment leurs réprobations par des actes de vandalisme, notamment dans les quartiers où se concentrent les musulmans d'origine marocaine. Preuve en est les affrontements entre des jeunes et les forces de l'ordre en 2010, 2013 et en janvier 2014.