Deux jeunes cinéastes marocaines représenteront le pays au Festival «Elles tournent». Il s'agit de Sofia Aissaoui et Houda Lakhdar qui tenteront de peindre certaines facettes de la société à travers deux courts-métrages. La septième édition du festival «Elles tournent» se déroulera au Botanique, à Bruxelles du 25 au 28 septembre. 51 longs et courts-métrages de 30 réalisatrices du monde entier y seront présentés. Au Maroc on commence par Houda Lakhdar avec son court métrage «Zahra». Alors qu'il s'agissait d'un travail de fin d'études, la voilà propulsée au rang international, pour avoir dépeint la vie d'une Marocaine, en apparence simple, qui pourtant veut tout quitter pour partir. Houda s'est basée sur des faits réels pour réaliser son film. La jeune réalisatrice n'était pourtant pas destinée à faire du cinéma. Alors qu'elle avait commencé des études d'art puis d'architecture, c'est en 2009 qu'elle s'inscrit à l'ESAV (Ecole Supérieure des Arts Visuels) de Marrakech. «Comment j'ai tué mon père» Et comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, la deuxième réalisatrice qui représentera les couleurs du Maroc au festival est une autre élève de l'ESAV, section montage : Sofia Aissaoui avec son court métrage «Comment j'ai tué mon père». Un titre qui pourrait choquer mais qui aborde toutefois un autre sujet récurrent au Maroc, le père. Alors qu'il est présenté, dans la majorité des pays arabes, comme le chef de famille, l'absence de celui-ci peut laisser beaucoup de peines ainsi qu'une mère seule face à ses enfants. Sofia dit d'ailleurs que tout a commencé par un rêve, celui de retourner sur les traces d'un père qui n'est plus là aujourd'hui. Equipée de sa caméra, elle a tenté, à travers ce voyage, de comprendre les joies et la souffrance qu'il lui a laissées. Deux jeunes réalisatrices qui décrivent la société marocaine à travers deux regards ; celui d'une femme et celui d'une fille.