Le gouvernement marocain, en collaboration avec le Conseil des régions, ont signé une convention-cadre visant à consolider le secteur de l'eau au Maroc. Ce partenariat stratégique, doté d'un investissement global estimé à onze milliards de dirhams, couvrira la période 2025-2034. Cette initiative s'inscrit dans le cadre des orientations royales en matière de gestion des ressources hydriques, et s'aligne avec les objectifs des stratégies et programmes nationaux, notamment le Programme national d'approvisionnement en eau potable et d'irrigation 2020-2027. Un cadre général pour relever les défis liés à l'eau L'accord entend répondre aux défis croissants relatifs à l'accès et à la gestion des ressources en eau. Il prévoit un cadre général pour la programmation et la réalisation de projets conjoints entre les ministères concernés, les conseils régionaux et d'autres partenaires. Les principaux axes de collaboration incluent la mise en place des mécanismes et des outils nécessaires pour exécuter ces projets de manière efficace et coordonnée. Parmi les projets prévus dans cette convention figurent le renforcement et la sécurisation de l'approvisionnement en eau potable, à travers le développement des infrastructures existantes et la réalisation de nouveaux projets. L'objectif est d'assurer un accès universel à une eau de qualité, répondant aux besoins de tous les citoyens. Une stratégie globale pour diversifier et préserver les ressources Le partenariat met également l'accent sur le financement des infrastructures de transport de l'eau potable, notamment depuis les stations de dessalement de l'eau de mer vers les régions souffrant de pénurie. Parallèlement, la construction de barrages destinés au stockage et à l'exploitation des ressources en eau contribuera à l'irrigation, à l'approvisionnement des zones rurales, et à l'atténuation des effets de la sécheresse. L'accord prévoit également l'adoption de technologies modernes et de programmes de sensibilisation pour encourager une consommation responsable de l'eau. Un effort particulier sera déployé pour connecter les zones rurales isolées au réseau d'eau potable, améliorant ainsi les conditions de vie de leurs habitants. D'autres axes incluent l'acquisition d'unités de dessalement de l'eau de mer pour répondre à la demande croissante en eau, le traitement et la réutilisation des eaux usées pour des usages agricoles, ainsi que la mise en œuvre de mesures pour réduire les risques d'inondations et protéger les vies humaines et les biens. Contributions régionales au financement Les contributions financières des régions seront significatives dans ce projet national, selon un document consulté par Barlamane.com. Parmi les principales participations figurent celles des régions suivantes : Casablanca-Settat : 2 393 millions de dirhams, la plus importante contribution. Fès-Meknès : 1 455 millions de dirhams. Marrakech-Safi : 1 203 millions de dirhams. Tanger-Tétouan-Al Hoceïma : 1 077 millions de dirhams. Beni Mellal-Khénifra : 979 millions de dirhams. Rabat-Salé-Kénitra : 867 millions de dirhams. Drâa-Tafilalet : 1 047 millions de dirhams. Sous-Massa : 620 millions de dirhams. Oriental : 679 millions de dirhams. Les régions du sud contribueront également, avec des montants variables : Guelmim-Oued Noun (211 millions de dirhams), Laâyoune-Sakia El Hamra (91 millions de dirhams) et Dakhla-Oued Ed-Dahab (150 millions de dirhams). Une commission de pilotage, présidée par le ministre de l'intérieur ou son représentant, supervisera la mise en œuvre de l'accord. Cette commission, composée des ministères concernés et des présidents des conseils régionaux, sera chargée de définir les projets à programmer au niveau de chaque région et de proposer des ajustements en cas de difficultés d'exécution. Des conventions spécifiques entre les parties signataires préciseront les modalités de réalisation et de financement des projets. L'accord entrera en vigueur après approbation des conseils régionaux et se poursuivra jusqu'à la finalisation des projets prévus pour la période 2025-2034.