«Ahmed Gassiaux» sera à l'affiche du Mégarama de Casablanca. C'est le premier long métrage du réalisateur Ismaël Saidi que l'on connait grâce au télefilm Rhimou. Le film est déjà plébiscité par la communauté cinématographique internationale. «Ahmed Gassiaux» est le premier long métrage d'Ismaël Saidi. Il s' est inspiré des Mémoires d'Ahmed Guessous qui n'est autre que le beau père de Habiba Belakacem sa productrice. L'histoire inspirée donc de faits réels retrace le üarcours d'Ahmed Guessous, orphelin de la guerre de Taza de 1924 qui est recueilli par le lieutenant français Bourget. Ce père d'adoption mourra quelques temps après et chargera son ami intime Gassiaux de s'occuper d'Ahmed. Celui-ci l'instruit et l'éduque sans cependant lui donner l'amour qu'un père lui aurait donné. Ahmed fait de brillantes études et intègre le service de l'agriculture et de la colonisation. Mais le fait de grandir en tant que Français au Maroc, lui, Marocain d'origine, fait naître en lui un sentiment nationaliste. C'est cette quête identitaire que le jeune réalisateur veut transmettre à son public à travers le film. Dans un entretien accordé à Yabiladi pendant le tournage du film (voir ci-dessous), Saidi expliquait qu'il veut montrer à travers le personnage d'Ahmed Gassiaux un déracinement qu'il qualifie «d'à l' envers». Le déracinement à l'endroit serait celui qui retrace son propre parcours. Né en Belgique de parents d'origine marocaine il y fait ses études et devient policier. Mais sa passion pour les arts cinématographiques est en lui. Il commence par réaliser des courts métrages de sept minutes sur les différents quartiers de Bruxelles puis c'est avec le téléfilm à succès Rhimou qu'il écrit et réalise pour la chaine 2M qu'il se fait connaître. Avant même sa sortie prévue pour le 21 juillet au Mégarama de Casablanca, «Ahmed Gassiaux» connait un fort succès. Le film a participé à de nombreux festivals dont celui de New York, au Botanique à Paris et de Fameck. Radio cinq le caractérise comme «très, très beau avec une fin très cinématographique». Il met en scène Assâad Bouab et Richard Boringher, comme personnages principaux. La première partie du film est en berbère tandis que la deuxième est en français, le casting Franco-marocain, tout est mis en oeuvre pour montrer la mixité qui engendre dans ce cas la perte identitaire. Le film est co-financé par 2M, la fondation Hassan II, le centre cinématographique du Maroc, et des entreprises privées. Sortie en salles en Belgique prévue en fin d'année. Interview avec Ismaël Saidi, pendant le tournage du film, été 2009 :