En matière de commerce international, le Maroc s'en sort pas mal. Il est 43ème mondial, d'après le dernier rapport dédié du World Economic Forum (WEF). Cependant, plusieurs facteurs l'empêchent encore de prétendre à de meilleures performances. Détails. Le Maroc occupe le 43ème rang mondial du classement 2014 de l'Enabling Trade Index, un indice qui évalue la qualité des politiques, des infrastructures et des services facilitant la libre circulation des marchandises à travers les frontières et leurs destinations. Il est publié tous les deux ans par le World Economic Forum (WEF), dans un rapport intitulé «Global Enabling Trade Report». Cette année, Singapour est le meilleur pays au monde en matière de commerce international, suivi de Hong Kong et des Pays-Bas. Les Etats-Unis arrivent 15ème, tandis que la France et l'Espagne sont respectivement 21ème et 27ème. Score de 4,4/7 Cet indice compare les performances de 138 pays dans quatre domaines essentiels, à savoir, l'accès au marché, l'administration aux frontières, l'infrastructure et l'environnement d'exploitation, lesquels sont déclinés, chacun, en plusieurs piliers. Le Maroc s'en est sorti avec un score de 4,4/7, ses meilleures notes émanant de la disponibilité et la qualité des infrastructures de transport et de l'accessibilité au marché étranger. Au niveau de la région MENA, les Emirats arabes unis (EAU) mènent la danse. Classé 16ème mondial, le succès de cet Etat fédéral repose sur son fort déploiement dans la logistique, le commerce et le tourisme, son efficace système d'administration des frontières, ainsi qu'un environnement très propice aux échanges et à l'embauche des travailleurs étrangers, explique WEF dans son rapport. En outre, le Qatar, la Turquie et l'Arabie Saoudite sont respectivement 19ème, 46ème et 48ème, tandis que la Tunisie et l'Algérie arrivent aux 76ème et 120ème rangs. De nombreux défis à relever dans l'import-export Le Maroc s'en sort donc mieux que ses voisins maghrébins, mais d'après le rapport, l'export du royaume connait de nombreuses difficultés qui empêchent son plein essor. Il s'agit entre autres de l'identification des marchés potentiels, la difficulté de répondre aux exigences de qualité des acheteurs, ainsi que l'accès au financement du commerce. Ce dernier point est un frein qui fait beaucoup de mal à ce secteur. En janvier dernier, Attijariwafa Bank a d'ailleurs lancé une offre dédiée aux exportateurs marocains, pour les accompagner à l'international. Bien qu'il y ait plus de défis à relever dans l'export, le rapport montre que l'import marocain aussi, est fortement limité notamment par les lourdes procédures administratives, les tarifs élevés, les retards causés par le transport international et le coût qu'ils engendrent, ainsi que la corruption aux frontières. Le World Economic Forum entend, par le biais son rapport, fournir aux Etats des éléments qui leur permettront de rajuster leurs stratégies de déploiement, afin de booster leur compétitivité. Actuellement, la Confédération générale des entreprises marocaines (CGEM) propose la construction d'un nouveau modèle économique dans lequel le commerce international occupe une place importante, avec notamment une amélioration de la gestion de l'import-export.