L'affaire de la petite marocaine retrouvée en Bolivie poursuit son cours. La fillette de 9 ans ne sera pas remise à ses parents qui sont même sur le coup d'une enquête pour abandon. Les autorités judiciaires veulent déterminer si ces derniers ont été payés pour laisser leur fille partir avec son kidnappeur. La petite marocaine de 9 ans - kidnappée en août dernier par un Bolivien de 35 ans en Espagne et retrouvée dans la jungle en Bolivie la semaine dernière - est arrivée lundi à l'aéroport Madrid Barajas. Elle a été conduite dans un centre hospitalier pour un examen médical et psychologique. Cependant, celle qui a passé 7 mois dans la jungle bolivienne ne pourra pas, du moins tout de suite, retrouver ses parents. Et pour cause, ces derniers sont sur le coup d'une enquête pour abandon et négligence. La justice espagnole veut déterminer si le ravisseur les a payés pour qu'ils laissent leur fille partir avec lui en Bolivie. La jeune marocaine sera provisoirement placée à la Direction générale pour la Protection de l'Enfance (DGAIA) de façon préventive, selon El Mundo. Le juge d'instruction a décidé de placer la fillette dans ce centre pour mineures en attendant de mettre la lumière sur le rôle des parents dans le voyage de leur enfant en Bolivie. Accord des parents pour le voyage en Bolivie A en croire El Periodico, les parents ont donné leur accord pour que la petite fille aille en Bolivie avec son ravisseur, qui vivait à l'Hospitalet de Llobregat depuis un an. Le Bolivien, accusé de trafic d'être humain, aurait noué de bons rapports avec la famille lorsqu'il était en Espagne. Ce qui aurait poussé la famille à autoriser le voyage de l'enfant en Bolivie. Mais après avoir perdu tout contact avec leur fille, les parents ont dénoncé sa disparition. La police et la Guardia Civil vont diligenter une enquête pour savoir comment la fillette a quitté le pays avec une autorisation qui aurait été signée par ses propres parents. Ces derniers prétendent avoir été introduits en erreur par le ravisseur. Ils ont aussi nié toute transaction financière avec le Bolivien qui pourrait avoir falsifié leur signature. Selon les mêmes sources, les techniciens du DGAIA vont aussi étudier si le retour de la fillette chez ses parents présente un risque pour elle. Lorsqu'elle a été retrouvée en Bolivie, la victime a été placée dans un centre pour mineures en attendant son retour en Espagne. Toutefois, cela a été retardé à cause de la situation de sa famille en Espagne, qui ne dispose en effet pas de papiers et du fait que le Maroc ne dispose pas d'ambassade ou de consulat en Bolivie. Les autorités boliviennes ont dû délivrer un sauf-conduit pour permettre à la fillette de revenir en Espagne. Reportage d'Europa Press