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Après Perrault, Tuquoi et Cembrero, le Maroc sous la loupe des voisins
Publié dans Yabiladi le 04 - 04 - 2006

«Après le Tuquoi, le Cembrero» ! L'ère est aux révélations, aux infos croustillantes et aux surprises souvent mauvaises. Depuis quelques années déjà, le Maroc est la cible- ou pourquoi pas la muse- d'auteurs qui en brossent des portraits peu flatteurs, mais hélas souvent teintés de vérité...
On se rappelle le fameux «Notre ami le Roi», de Gilles Perrault. Celui-ci y faisait le bilan de près de trente années, lourdes en violations des droits de l'Homme. Interdit au Maroc, c'est sous le manteau qu'on se le passait, le contenu n'étant pas politiquement correct... Peu de temps après, à la surprise générale, le Royaume rendait la liberté à des prisonniers politiques qui n'avaient pas vu la lumière du jour depuis bien des années... C'est peut être à cela qu'a servi «Notre ami le Roi».
Après Gilles Perrault, arrive Jean Pierre Tuquoi. Le journaliste du Monde traîne avec lui un autre livre à scandale, «Majesté, je dois beaucoup à votre père», mais dont l'apport reste non identifiable jusqu'à présent. En effet, la notion de scandale ici est tout simplement scandaleuse ! «L'enquête» a pour sujet «les liaisons dangereuses» entre Monsieur Maroc et Madame France. Notre journaliste a tenté de se glisser dans l'intimité des relations entre les deux pays, en se basant selon lui «sur des témoignages d'acteurs directs». Rien de bien méchant jusqu'ici, si ce n'est qu'on voudrait bien les entendre, ces acteurs directs. Des extraits de l'ouvrage sont proposés par l'Opinion et, pour une fois, cet honorable journal justifie le titre de son article, «Tuquoi la bêtise». Des phrases commençant par «une rumeur tenace veut que» sont édifiantes à elles seules... Aujourd'hui le Maroc ne battait pas des mains non plus en découvrant le chef d'œuvre. Le quotidien a exprimé son dégoût, faisant fi des bonnes manières comme à l'accoutumée et avec un manque cruel de finesse. On apprend alors que Tuquoi est un «tocard» et qu'il «fonctionne comme un crabe, pense et marche de biais comme la lâcheté». En titre, cela donne : «Tuquoi la camelote».
Les «révélations» de «Majesté, je dois beaucoup à votre père» -qui en fait serait une phrase murmurée par Chirac à l'oreille de Mohammed VI lors des funérailles de feu Hassan II, toujours selon Tuquoi- mettent également en exergue les enjeux, les intérêts des deux pays... Ce que les journaux algériens ont vite fait de repêcher. Ainsi, El Watan affirme que «Tuquoi dévoile les aspects les plus cachés de la complicité entre la France et le Maroc, une complicité faîte d'argent, de raison d'Etat et de services rendus.» Nous sommes d'accord, mais où est le problème là-dedans? A-t-on jamais vu une politique dénuée d'intérêts? Les choses se corsent quand Tuquoi, en abordant le dossier du Sahara, accuse le Maroc d'avoir soudoyé les dirigeants du Polisario, les diplomates étrangers et, tenez-vous bien, les responsables onusiens ! Rien qu'à entendre cela, on se demanderait pourquoi l'affaire traîne quand même des pieds depuis des lustres...
Plus récemment, les bonnes feuilles du désormais fameux «Voisins lointains » ont été au rendez-vous dans les quelques hebdos «vaillants» de la presse marocaine, il s'agit bien sûr de Telquel et du Journal hebdomadaire. Du reste, la presse «responsable» s'est donnée comme devoir national de canarder le bouquin insolent...Insolent parce que le journaliste espagnol d'El Pais Ignacio Cembrero y jette la lumière sur les relations tumultueuses entre le Royaume et l'Espagne, en misant sur un ensemble de petites histoires très croustillantes, notamment le légendaire épisode de l'ilôt Persil (aussi appelé Perejil, Leila, ou Tourah). On se souvient que la situation s'était très vite envenimée entre les deux pays, mais sans en connaître les détails.
Selon le Journal Hebdomadaire, Cembrero aurait accompli un travail d'investigation titanesque sur cet incident. «L'inconséquence des dirigeants marocains y a rencontré l'esprit «matamore», confinant au racisme, des dirigeants espagnols de l'époque... L'un des aspects les plus importants du livre est sans doute le plaidoyer du journaliste pour la démocratisation du Maroc. Le journaliste espagnol fait preuve d'empathie lorsqu'il expose les défis importants que devra relever le Maroc sur le plan économique et social. Il ne minimise pas non plus les efforts accomplis. Mais son livre est nimbé d'une sorte de regret.» Par contre, Aujourd'hui le Maroc s'indigne que «celui qui se dit journaliste du quotidien El Pais et spécialiste des affaires marocaines se permet sans vergogne de juger la scène politique nationale en accusant les partis d'immobilisme et de paresse». Cette remarque du quotidien prête réellement à sourire...En effet, qu'est ce qui pourrait mieux décrire nos partis politiques ?
Finalement, c'est toujours utile de se faire secouer par un ou deux ouvrages de temps à autre. Au moins la conscience reste en éveil, et à défaut d'en mûrir, on peut toujours en rire...


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