Le Conseil de gouvernement, réuni à Rabat, a officiellement adopté une augmentation du salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) et du salaire minimum agricole garanti (SMAG). Ces mesures, qui entreront en vigueur dès janvier et avril 2025, s'inscrivent dans le cadre de l'accord social tripartite signé le 29 avril 2024 entre le gouvernement, les syndicats les plus représentatifs et le patronat. Cette initiative vise à améliorer le pouvoir d'achat des salariés tout en consolidant l'économie nationale. Le décret n°2.24.1122, présenté par le ministre de l'Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l'Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, prévoit une hausse de 5 % du SMIG et du SMAG. Ainsi, à compter du 1er janvier 2025, le salaire minimum horaire pour les activités non agricoles sera fixé à 17,1 dirhams. Quant aux activités agricoles, le SMAG journée sera porté à 93 dirhams dès le 1er avril. Cela se traduit par un salaire mensuel de 3045,96 dirhams pour le SMIG et de 2255 dirhams pour le SMAG, offrant une amélioration substantielle pour des millions de travailleurs. Lors d'un point de presse, Mustapha Baitas, ministre délégué chargé des relations avec le parlement et porte-parole du gouvernement, a noté que ces augmentations résultent d'un dialogue social constructif. « Quand on parle du SMIG et du SMAG, on parle évidemment du secteur privé. » Dans le secteur public, les efforts ne sont pas en reste. Le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a rappelé l'ampleur des mesures mises en place pour accompagner cette dynamique sociale. Entre 2021 et 2026, les dépenses publiques dédiées aux fonctionnaires passeront de 140 à 192,9 milliards de dirhams, enregistrant une augmentation annuelle moyenne de 6,5 %. Par ailleurs, le salaire minimum net dans le secteur public, autrefois fixé à 3 000 dirhams, a été revalorisé à 4 500 dirhams, marquant une hausse de 50%. En 2025, le dialogue social coûtera 20 milliards de dirhams, avec des engagements totalisant 45 milliards d'ici 2026. « L'Etat social n'est pas un slogan mais une réalité concrète, visible dans un large éventail de mesures », a conclu Baitas.