Le président-élu américain, Donald Trump a demandé à la Cour suprême de suspendre une loi adoptée en 2024 par le Congrès américain visant à interdire la plateforme TikTok si elle n'est pas vendue par sa société mère d'ici le 19 janvier prochain. Trump a demandé à la plus haute juridiction américaine de lui octroyer du temps pour "chercher une solution politique" après son investiture prévue le 20 janvier. Le prochain président américain a indiqué avoir "l'expertise avérée en matière de négociation, le mandat électoral et la volonté politique nécessaires pour négocier une solution visant à sauver la plateforme tout en répondant aux préoccupations de sécurité nationale exprimées par le gouvernement". Près de 170 millions d'Américains utilisent TikTok, alors qu'un récent sondage du centre de recherche Pew a montré que 17% des Américains adultes consultent l'actualité sur cette plateforme, un bond de 500% par rapport à 2020. Dans une lettre à la Cour suprême, l'actuelle administration américaine a déclaré que la plateforme de vidéo de courte durée constitue "une grave menace pour la sécurité nationale" en recueillant des "données sensibles sur des dizaines de millions d'Américains". Elle fait office également d'un "outil puissant pour des opérations d'influence secrètes menées par un adversaire étranger", a ajouté l'avocate du gouvernement, Elizabeth Prelogar. Pour sa part, la défense de la plateforme chinoise a reproché aux législateurs américains d'avoir ignoré des alternatives autres que l'interdiction. "L'histoire et les précédents enseignent que, même lorsque la sécurité nationale est en jeu, les interdictions à la liberté d'expression doivent être le dernier recours du Congrès", a noté la défense. Début décembre, la Cour d'appel du District of Columbia a décidé unanimement en faveur de la constitutionnalité de cette loi qui enjoigne la société mère de TikTok, ByteDance, de se séparer de son application vedette d'ici le 19 janvier 2025, sous peine de voir la plateforme interdite aux Etats-Unis.