Dans le cadre des activités de la huitième édition du festival « Jazz sous l'arganier », organisé chaque année dans la ville d'Essaouira, une rencontre culturelle a eu lieu aujourd'hui, samedi, sous le titre « L'importance du lieu, l'importance du lien », en présence d'André Azoulay, conseiller du roi Mohammed VI. Cet événement, qui s'est déroulé à Bayt Dakira (Maison de la mémoire) au cœur de la médina d'Essaouira, a suscité une grande interaction de la part des participants, unis par leur passion pour la culture et l'art, ainsi que par leur profond intérêt pour les liens culturels et sociaux qui unissent les gens et le lieu. La rencontre a abordé l'importance du lieu dans la formation de l'identité culturelle et historique, soulignant que des villes comme Essaouira portent une mémoire collective profonde, où l'histoire et la géographie se rencontrent dans une harmonie unique, formant un modèle vivant d'une ville qui abrite un mélange de cultures et de traditions s'étendant à travers les âges. Les intervenants ont souligné que cette ville est un carrefour entre la culture arabe, la culture amazighe, ainsi que les influences africaines et européennes, ce qui en fait un exemple vivant de la diversité culturelle qui caractérise le Maroc. André Azoulay, dans son intervention, a affirmé que le lieu n'est pas simplement une géographie, mais une source d'inspiration et un moteur de créativité et d'innovation. Le lieu reflète l'histoire des peuples et leurs expériences communes, offrant un environnement fertile pour renforcer et développer l'identité culturelle. Il a ajouté que le « Festival de jazz sous les Arganes » est l'un des événements majeurs qui célèbre ces liens et contribue à mettre en valeur l'identité de la ville et à renforcer sa place sur la carte culturelle mondiale. Le journaliste Abdellah Mountassir a déclaré que la ville d'Essaouira est devenue la capitale de la culture et de l'art par excellence, accueillant presque tous les deux mois des événements musicaux. Il a ajouté qu'il s'agit d'une ville de tolérance, d'ouverture et de rencontre entre toutes les cultures et religions. Dans une déclaration à Hespress, Mountassir a souligné que « la conférence d'aujourd'hui était une discussion enrichissante entre les invités présents et les intervenants pour échanger des idées et comprendre l'importance de la culture et ce qu'elle peut offrir, là où la politique n'a pas pu ». Il a ajouté que la conférence « vient également comme une affirmation de l'importance de l'intérêt pour l'Afrique, la culture, la musique et le jazz, qui ont émergé de l'Afrique pour se diffuser en Amérique et dans d'autres pays ». De son côté, Tarik Othmani, maire de la ville d'Essaouira, a déclaré à Hespress que « la huitième édition du festival vient clôturer l'année culturelle de la ville, qui accueille 15 événements tout au long de l'année ». Il a précisé que le festival réunit plus de quarante artistes venus de différents pays du monde, tels que l'Allemagne, l'Espagne, le Vietnam, le Japon, l'Inde, les États-Unis et les Pays-Bas. Le maire a souligné que ce qui distingue cette édition, répartie sur trois soirées, est « la participation d'un groupe de jeunes locaux qui ont choisi le style musical traditionnel, tel que l'Issawa et le Hmadcha, afin de les honorer et de les faire redécouvrir », ce qu'il a qualifié de « source de joie et de fierté, d'autant plus qu'ils ont présenté une composition mêlant leurs mélodies avec celles d'artistes venus d'autres pays ». À la fin de cet événement culturel, les intervenants ont confirmé que « l'importance du lieu, l'importance du lien » n'est pas simplement des concepts abstraits, mais constitue la base pour renforcer les liens entre les individus et promouvoir la paix et la compréhension entre les cultures et les peuples à travers la musique.