Abderrahim Bioui, frère de l'ex-président de la région de l'Oriental, a réaffirmé devant la Chambre criminelle de la Cour d'appel de Casablanca qu'il n'avait aucun lien avec Ahmed Benbrahim, alias «l'Escobar du Sahara». Il a nié connaître ce dernier et réfuté toute implication dans un trafic de drogue, déclarant que «les trafiquants devraient être condamnés à la peine capitale», rapporte Assabah dans son édition du lundi 24 mars. Selon le journal, il a également contesté les déclarations du Malien devant la police judiciaire, précisant qu'il n'avait jamais voyagé avec son frère et qu'il ne connaissait pas les individus mentionnés dans l'affaire. Il a assuré que son entreprise, sa principale source de revenus, avait enregistré une perte de 35% depuis son incarcération. Concernant Saïd Naciri, l'ex-président du Wydad de Casablanca, lui aussi détenu dans cette affaire, Bioui a affirmé ne l'avoir rencontré qu'une seule fois, sans savoir de qui il s'agissait, expliquant son manque d'intérêt pour le sport. Interrogé sur cinq camions que le Malien aurait mis à sa disposition, l'accusé a précisé que la BNPJ avait analysé leurs données GPS et constaté qu'ils n'avaient pas bougé depuis 2017. Il a présenté leurs cartes grises pour prouver leur provenance et réfuté qu'ils soient de fabrication chinoise. La Cour a également abordé la saisie d'un camion transportant 40 tonnes de résine de cannabis. Bioui a assuré n'en avoir jamais entendu parler et soutenu que ses véhicules servaient uniquement à l'exploitation de carrières. Il a également expliqué que le métal récupéré des engins démantelés était vendu au kilogramme pour éviter tout usage frauduleux. Quant à l'origine des sommes d'argent en sa possession, il a affirmé qu'elles provenaient de ses activités agricoles et minières. Il a évoqué des revenus de 100 millions de dirhams issus de l'agriculture et 20 millions de l'élevage, en plus des bénéfices de ses carrières. L'accusé a assuré disposer de tous les documents justifiant la légalité de ses biens, poussant le Parquet à en demander la vérification, conclut Assabah.