Les explorations pétrolières et gazières attribuées par le Maroc à la société israélienne NewMed Energy ont suscité un vif débat ce mardi 25 mars au Sénat espagnol. Le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a voulu rassurer les sénateurs, affirmant que ces forages se déroulent «en dehors des eaux territoriales et juridictionnelles de l'Espagne», rapportent des médias ibériques. Le chef de la diplomatie a souligné que «ces questions sont en cours de discussion au sein d'un groupe de travail sur la délimitation des espaces maritimes avec le Maroc». «Tout ce qui concerne cette affaire relève du droit international et doit être résolu conformément à la Convention des Nations unies sur le droit de la mer, sur la base d'un accord mutuel et dans le plein respect du droit international.» Ces explications n'ont pas convaincu un sénateur du parti Coalition canarienne, qui a souligné que les prospections israéliennes ont lieu «dans des eaux sahraouies occupées de facto par le gouvernement marocain suite à une délimitation unilatérale à laquelle le gouvernement espagnol n'a rien fait». Il fait référence aux lois 37.17 et 38.17, publiées au Bulletin officiel du 30 mars 2020. Depuis l'annonce de l'accord entre le gouvernement marocain et la société israélienne NewMed Energy, des responsables politiques aux Îles Canaries se succèdent pour le dénoncer.