Lors de l'audience du procès des accusés dans l'affaire du trafiquant de drogue international surnommé « Escobar du Sahara », une notaire bien connue, travaillant pour la société d'Abdenbi Bioui, ancien président de la région de l'Oriental, a tenté de nier les accusations portées contre elle. Elle a également insisté sur le fait qu'elle ne se souvenait pas de nombreux événements. Lors de son audition vendredi par le président de la chambre d'appel à la Cour d'appel de Casablanca, la notaire nommée « Salima B. » a continué de nier les charges, notamment celle de falsification d'un document officiel. Elle a expliqué qu'elle avait des difficultés à se souvenir des faits, en raison de sa maladie du cancer. Devant le juge, l'accusée semblait perdue dans ses réponses, en particulier lorsqu'elle a été interrogée sur les contrats signés entre Bioui et Escobar du Sahara à l'hôtel Sheraton de Casablanca. Elle a constamment affirmé qu'Escobar du Sahara avait signé les contrats, tout en indiquant parfois que Bioui était présent lors de la signature, puis d'autres fois en précisant qu'elle n'y avait pas prêté attention. Selon la notaire, le trafiquant de drogue international n'avait pas payé l'intégralité des montants relatifs aux onze contrats, se contentant d'acheter cinq appartements. La situation de la notaire s'est compliquée lorsqu'elle a été confrontée par le procureur adjoint, qui lui a demandé pourquoi elle n'avait pas informé le ministère public ni l'ordre des notaires de son déplacement d'Oujda à Casablanca. Elle a répondu qu'en "dépit de ce manquement, elle n'avait causé de tort à personne, précisant qu'il s'agissait de sa première infraction professionnelle". Elle a également expliqué que "son action était motivée par sa prise de conscience de l'illégalité des contrats, qu'elle considérait comme nuls dès leur origine". De son côté, un autre accusé, censé être un membre d'un réseau de trafic de drogue travaillant pour Bioui, a également nié les accusations à son encontre, affirmant qu'il n'avait aucun lien avec l'affaire et insistant sur le fait qu'il ne connaissait pas le trafiquant Escobar du Sahara. Il a en outre nié connaître Abdenbi Bioui, l'ex-dirigeant du Parti de l'Authenticité et de la Modernité, précisant qu'il "n'avait jamais été impliqué dans aucune opération de trafic de drogue", bien qu'Escobar du Sahara ait reconnu son visage lors des interrogatoires.