La première séance d'interrogatoire approfondi des prévenus impliqués dans l'affaire « Escobar du Sahara » s'est poursuivie, en présence de Saïd Naciri, président du Wydad Casablanca et également à la tête du Conseil préféctoral de la même ville sous l'étendard du PAM, ainsi qu'Abdenbi Bioui, président de la région de l'Oriental. La séance, qui a duré plusieurs heures, a été ajournée et reprogrammée pour le 7 février prochain. Selon des sources de Hespress, Saïd Naciri a cherché tout au long de cette séance d'interrogatoire, qui s'est déroulée jeudi, à réfuter les accusations portées contre lui par le baron international de la drogue, Hadj Ahmed Ben Brahim. D'après les informations recueillies par Hespress, Naciri, paraissant fatigué, aurait connu un moment de confusion lorsque le juge d'instruction a présenté une série de preuves contredisant ses déclarations antérieures. Le juge d'instruction a soulevé la question de l'extradition du trafiquant de drogue vers son pays depuis la prison d'El Jadida où il était détenu, mais Naciri a affirmé avoir tenté de le tromper afin de récupérer des sommes d'argent qui lui étaient dues. Quant à sa visite chez la célèbre artiste Latifa Raafat, ancienne épouse du Malien, ainsi que sa connaissance des opérations de trafic de drogue qui ont eu lieu, Naciri a affirmé que l'artiste n'était pas au courant des faits. Les informations indiquent que le trafiquant de drogue international, connu sous le nom « Escobar du Sahara« , a nié tout lien entre son ex-femme Latifa Raafat et les activités à l'intérieur de la villa qu'elle possède à Rabat. Il a souligné que la coordination se faisait sans qu'elle ait connaissance des détails des réunions. Le ressortissant malien a confirmé lors de son interrogatoire par le juge d'instruction les déclarations antérieures et les accusations portées contre Naciri et Bioui. Des sources de Hespress ont souligné que le trafiquant de drogue détenu à la prison d'Oukacha à Casablanca a corroboré l'implication de Naciri dans les opérations de trafic de drogue, soulignant qu'il assumait le rôle de coordinateur et de responsable logistique des opérations de contrebande. La séance d'interrogatoire détaillé des prévenus, qui ont comparu devant la Cour d'appel de Casablanca en deux groupes distincts, a été ajournée. On attend la convocation de nouveaux témoins qui seront entendus dans les prochains jours.