L'affaire dite "Escobar du Sahara" continue de révéler des détails troublants sur un vaste réseau de trafic de drogue impliquant des personnalités influentes du Maroc. Parmi les principaux accusés figurent Saïd Naciri, ancien président du Wydad de Casablanca, et Abdenbi Bioui, ex-parlementaire du Parti de l'Authenticité et de la Modernité (PAM). Lors de la dernière audience à la Cour d'appel de Casablanca, Saïd Naciri a fermement rejeté les accusations portées contre lui. Il a déclaré n'avoir aucun lien avec le trafic de drogue et a contesté les preuves présentées, notamment des enregistrements téléphoniques qui, selon sa défense, ne démontrent aucune implication de sa part avec Ahmed Benbrahim, surnommé "Escobar du Sahara". Les investigations ont mis en lumière des complicités au sein des forces armées stationnées à la frontière maroco-algérienne, rapporte Medias24. Des militaires auraient été soudoyés pour faciliter le passage de plus de 200 tonnes de cannabis au profit de Abdenbi Bioui vers l'Algérie sur une période de près de deux décennies. Des écoutes téléphoniques ont révélé que des caméras de surveillance étaient détournées pour permettre ces opérations illicites. L'affaire est également marquée par des allégations de faux témoignages orchestrés pour influencer le cours de la justice. Un accusé a admis avoir fourni un faux témoignage à la demande d'Abdenbi Bioui, visant à incriminer le frère de son ex-épouse dans une affaire fictive, dans le but de la contraindre à retirer une plainte pour extorsion de biens immobiliers. La défense de Naciri a sollicité la comparution de plusieurs personnalités en tant que témoins, dont Hicham Aït Menna, président actuel du WAC, Ahmad Ahmad, ancien président de la Confédération Africaine de Football, et la chanteuse Latifa Raâfat, ex-épouse d'Ahmed Benbrahim. Ces demandes visent à éclaircir des points spécifiques, tels que l'achat d'une villa et le financement présumé de campagnes électorales.