La Cour d'appel de Casablanca a décidé de renvoyer l'examen de l'affaire de trafic international de drogue impliquant Saïd Naciri et Abdenbi Bioui au 27 septembre, suite à une demande de report formulée par la défense pour l'audience initialement prévue le 12 septembre. Ce dossier, tristement surnommé « Escobar du Sahara », concerne un total de 26 prévenus et demeure enveloppé de zones d'ombre, notamment en ce qui concerne les déclarations faites par les accusés. Ce nouveau report est intervenu alors que la Chambre criminelle de la Cour d'appel avait déjà entendu les avocats de M. Naciri et M. Bioui lors d'une première audience le 23 mai dernier, lors de laquelle ces derniers avaient plaidé en faveur d'une libération sous caution. L'un des avocats a soutenu que son client avait toujours respecté les convocations des services de police. Notons qu'un juge de la Cour d'appel de Rabat avait précédemment accepté une mise en liberté provisoire pour un accusé dans une affaire de terrorisme, malgré une condamnation à perpétuité. Les membres du jury de la Chambre correctionnelle ont confirmé les poursuites contre l'ensemble des prévenus, réitérant ainsi les accusations formulées par le parquet et les avocats de la défense. Les infractions alléguées incluent, entre autres, l'« importation, l'achat et la vente de devises sans licence ». Abdenbi Bioui se voit reprocher des délits tels que le faux en écriture publique, la corruption, l'extorsion, la facilitation de l'entrée et de la sortie clandestine de ressortissants marocains, ainsi que la conspiration. Saïd Naciri, quant à lui, fait face à des accusations similaires, lesquelles comprennent également le faux en écriture publique, l'escroquerie, l'abus d'influence, le recel, la falsification et la participation à une association de malfaiteurs. Pour rappel, Saïd Naciri est confronté à plusieurs chefs d'accusation, tels que le « faux en écriture publique avec usage de faux », l'« escroquerie », la « falsification de documents et utilisation frauduleuse de ceux-ci », ainsi que le « recel d'objets obtenus par des moyens illégaux ». Il est également accusé de « manipulation et falsification de chèques », de « tentative d'exportation et de commercialisation de drogues sans autorisation », et de « trafic d'influence », entre autres infractions. De son côté, Abdenbi Bioui est poursuivi pour des délits similaires, avec des charges comprenant le « faux en écriture publique », la « falsification et utilisation frauduleuse de documents », l'« extorsion », et la « mise en circulation de véhicules non immatriculés ». Il doit également répondre d'accusations de « complicité et tentative d'exportation de stupéfiants sans autorisation », ainsi que de « faux témoignages ». L'affaire continue de tenir en haleine une partie de la population au vue du parcours et de la responsabilité de ces derniers sur le plan politique.