Le président du conseil préfectoral de Casablanca, Saïd Naciri, ainsi qu'Abdenbi Bioui, ancien président de la région de l'Oriental, sont actuellement jugés par la chambre criminelle de la cour d'appel de Casablanca pour « importation, achat et vente de devises » sans licence. Les membres du jury de la Chambre correctionnelle près la Cour d'appel de Casablanca ont validé la décision du juge d'instruction de poursuivre toutes les personnes impliquées dans l'affaire. La Chambre criminelle a accédé à la demande de l'avocat de Saïd Naciri, qui souhaitait faire transcrire, à ses frais, les documents nécessaires à la défense dans l'affaire surnommée « Escobar du Sahara ». Dans ce dossier judiciaire, où 26 prévenus sont poursuivis, certaines sources indiquent qu'il reste des zones d'ombre concernant les éléments présentés par les prévenus dans leurs déclarations aux enquêteurs de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) et au juge d'instruction. Des questions demeurent sans réponse, auxquelles on espère répondre lors des prochaines audiences du procès, prévues pour reprendre le 13 juin. Les médias anticipent que la confrontation entre l'un des principaux accusés, Ahmed Ben Brahim, surnommé « Escobar du Sahara », et les autres accusés, pourrait apporter des éclaircissements, surtout que de nombreux accusés, dont Saïd Naciri, réfutent les charges depuis le début du procès. Lire aussi : Nouvelles révélations dans l'affaire Saïd Naciri et Abdenbi Bioui Lors de la première audience, tenue le jeudi 23 mai, les avocats de Saïd Naciri et d'Abdenbi Bioui ont plaidé pour leur libération sous caution. Selon l'avocat de Saïd Naciri, celui-ci a respecté toutes les convocations de la police judiciaire. Un juge de la Cour d'appel de Rabat a déjà accordé une mise en liberté provisoire à un accusé impliqué dans des affaires de terrorisme, arrêté après avoir été condamné à perpétuité. Les membres du jury de la Chambre correctionnelle ont suivi la décision du juge d'instruction, confirmant les poursuites contre toutes les personnes impliquées. Le parquet et les avocats des deux accusés ont fait appel, mais cela n'a pas interrompu les autres accusations, notamment celles liées à l'« importation, l'achat et la vente de devises sans licence ». Pour rappel, les deux accusés sont confrontés à de multiples accusations. Abdenbi Bioui est accusé de faux en écriture publique, corruption, extorsion, facilitation de l'entrée et de la sortie clandestine de ressortissants marocains, conspiration, entre autres. Saïd Naciri est inculpé pour des faits similaires, incluant faux en écriture publique, escroquerie, abus d'influence, recel, falsification et participation à une association de malfaiteurs.