L'affaire dite de « l'Escobar du Sahara » continue de défrayer la chronique, révélant les failles et les zones d'ombre d'une affaire qui tient en haleine l'opinion nationale. Au cœur de cette saga judiciaire, deux figures politiques de premier plan, Saïd Naciri et Abdenbi Bioui, se retrouvent confrontées à une série d'accusations qui pourraient non seulement ébranler leur carrière. Saïd Naciri, connu pour son influence en tant que président du conseil préfectoral de Casablanca, est accusé d'achat et de vente de devises étrangères, une infraction grave à la réglementation des changes. Cette accusation vient s'ajouter à une liste déjà longue, qui comprend des chefs d'accusation tels que « faux en écriture publique » et « extorsion de fonds ». Lire aussi : Affaire « Escobar du Désert » : De lourdes charges pèsent sur Naciri et Bioui Abdenbi Bioui, président du conseil de la région de l'Oriental, est quant à lui poursuivi pour sa participation à des opérations d'importation de devises étrangères sans l'autorisation préalable de l'Office des changes, impliquant des sommes qui excèdent largement le quota annuel autorisé. A ce jour, les charges retenues contre les deux présumés coupables s'égrène comme un chapelet. La dernière décision concernant cette affaire vient de la Chambre près de la Cour d'appel de Casablanca de révoquer la décision initiale du juge d'instruction. La raison, la décision initiale avait omis d'inculper Saïd Naciri et Abdenbi Bioui pour « trafic de devises étrangères ». Elle souligne en même temps la gravité des infractions présumées et la détermination des autorités judiciaires à appliquer la loi dans toute sa rigueur. Les articles 1, 15 et 17 du Dahir de 1949, ainsi que l'article 129 du Code pénal. L'implication présumée de ces personnalités dans des activités illicites telles que le trafic de devises étrangères et la tentative d'exportation de stupéfiants sans autorisation officielle soulève des questions cruciales sur l'intégrité et la transparence des élus. Ces développements judiciaires interviennent dans un contexte où le Maroc mène une lutte acharnée contre la corruption afin de rétablir la confiance du public dans ses institutions.