Comme attendu, l'affaire judiciaire surnommée « Escobar du Désert » a pris une ampleur nationale, impliquant des personnalités de haut rang. Said Naciri et Abdenbi Bioui, membres du Parti Authenticité et Modernité (PAM), font face à une série d'accusations graves suite à leur association présumée avec Lhaj Ahmed Benbrahim, mieux connu sous le nom d' »Escobar du Désert ». Ce dernier, un ressortissant malien, a été transféré de la prison d'El Jadida à Ain Sebaâ 1, puis à Salé 2. Said Naciri, ancien président du club de football Wydad de Casablanca et membre influent du PAM, est accusé de divers délits, notamment la falsification de documents officiels, la participation à un réseau de trafic de stupéfiants, et l'abus de son statut électif pour exercer un trafic d'influence. Les charges retenues contre lui comprennent également l'escroquerie, la réception de biens issus de délits, et des tentatives d'exportation illégale de stupéfiants. Lire aussi : Expropriation de l'ambassade d'Algérie au Maroc : Ahmed Attaf déclare l'affaire « close » Abdenbi Bioui, figure de proue du secteur de la construction et membre du bureau politique du PAM, est confronté à des accusations similaires. Il est notamment accusé de complicité dans la falsification de documents publics, d'extorsion, et de participation à des activités de corruption facilitant l'émigration clandestine. Les charges incluent également son implication dans le trafic de stupéfiants et dans des transactions financières illégales. L'affaire « Escobar du Désert » a des implications politiques profondes et étendues. Elle met en lumière les risques de corruption au sein des institutions gouvernementales et soulève des questions sur l'intégrité des élus et des responsables politiques. Les accusations portées contre des membres du PAM, Said Naciri et Abdenbi Bioui, pourraient ébranler la confiance du public dans le parti et dans le système politique en général. La société civile a appelé à une action immédiate pour renforcer le cadre juridique contre la corruption, soulignant la nécessité d'une justice équitable qui s'applique à tous, y compris aux plus hauts échelons du pouvoir. De plus, l'incarcération de 20 personnes, dont des parlementaires et des responsables de collectivités territoriales, après leur interrogatoire préliminaire par le juge d'instruction, indique que l'enquête pourrait avoir des ramifications plus larges, affectant potentiellement d'autres figures politiques et administrative.