On connaît les chefs d'accusation retenues contre Abdenbi Bioui et Said Naciri dans l'affaire Escobar du Sahara. Les deux hommes, figures éminentes du Pari Authenticité et Modernité (PAMà, sont les principaux concernés par ce dossier, selon l'ordonnance du juge d'instruction a rendu son verdict concernant les individus impliqués dans ce qui est également connu sous le nom d'affaire « Le Malien ». La date de la 1ère audience demeure en suspens, le dossier ayant été transmis au procureur général du Roi près la Cour d'appel de Casablanca, étape préliminaire à l'éventuelle ouverture de la phase judiciaire devant la Chambre criminelle. Selon les conclusions de l'enquête préliminaire, les deux parlementaires du PAM se trouvent être les figures centrales d'un réseau international de trafic de stupéfiants. D'après les informations obtenues par Hespress FR, les accusations retenues à l'encontre de Abdenbi Bioui à la suite de l'instruction judiciaire sont: » faux en écriture publique par la fabrication de conventions et usage de faux, extorsion par contrainte de deux écrits opérant une décharge et une disposition, complicité dans la falsification d'un registre public, complicité dans un acte arbitraire attentatoire à la liberté individuelle pour la satisfaction de passions personnelles, corruption, facilitation de l'entrée et la sortie des nationaux de manière clandestine du territoire marocain, de manière habituelle et dans le cadre d'une association et entente, participation à une entente en vue de la détention, le transport, l'exportation et la commercialisation de stupéfiants ». Le magnat du BTP est également accusé de « recel de choses obtenues à l'aide d'un délit, participation à un faux témoignage en matière délictuelle en donnant des promesses, usage de faux en écriture publique ( deux pièces utilisées ), usage de véhicule sans immatriculation, tentatives d'exportation de stupéfiants sans déclaration ni autorisation et complicité, participation à des paiements directs par devise de marchandises et services à l'intérieur du territoire national, complicité de paiements sans autorisation de l'Office des changes par des étrangers en vue de l'achat de biens immobiliers au Maroc et ce, par des moyens autres que la cession de monnaies étrangères à Bank Al Maghrib (BAM)". Quant à Said Naciri, à l'issue de l'instruction judiciaire, ont été retenus contre lui les chefs d'accusation suivant: « faux en écriture publique par la fabrication de conventions et usage de faux, participation à une entente en vue de la détention, commercialisation, transport et exportation de stupéfiants, escroquerie et tentative d'escroquerie, trafic d'influence par une personne investie d'un mandat électif, détermination d'autrui à faire des déclarations et attestations mensongères par l'usage de menaces et de pressions, recel de choses obtenues à l'aide d'un délit, falsification de chèques, tentative d'exportation de stupéfiants sans déclaration ni autorisation, exportation de stupéfiants sans déclaration ni autorisation, importation de devises étrangères sans autorisation, paiement direct par devise de marchandises et services à l'intérieur du territoire national, participation dans le paiement direct, par devise, de marchandises ou services à l'intérieur du territoire national ». En outre, le juge d'instruction n'a pas retenu l'accusation de « violation des règles relatives à la circulation de marchandises dans la zone des douanes« .