Lors d'une audience tenue ce vendredi, Saïd Naciri, ancien président du Wydad de Casablanca, a fermement rejeté les accusations de trafic de drogue, tandis que sa défense insiste sur l'absence de preuves concrètes dans le dossier qui fait couler beaucoup d'encre. La défense de Saïd Naciri a une nouvelle fois affirmé son innocence dans le cadre de l'affaire connue sous le nom de « Escobar du Sahara ». Lors d'une séance tenue ce vendredi à la Cour d'appel de Casablanca, Naciri et quatre autres accusés ont maintenu avec détermination qu'ils n'ont aucune relation avec les drogues. La Cour a entendu les cinq co-accusés, leur présentant les procès-verbaux relatifs à l'affaire. Tous ont réitéré leur refus d'accepter les accusations qui pèsent sur eux et ont clamé leur innocence face aux allégations de trafic de drogue. Certains accusés ont même nié connaître des personnes évoquées dans le dossier, y compris celles avec lesquelles des appels téléphoniques auraient été prétendument passés. Par ailleurs, les procès-verbaux concernant les conversations téléphoniques, largement diffusées sur les réseaux sociaux, bien qu'ils soient réels et en possession tant de la défense que du tribunal, ne contiennent aucune preuve de lien entre Naciri et Ahmed Benbrahim en ce qui concerne des activités de trafic de drogue, selon la défense. D'un autre côté, l'examen du dossier a été reporté à une prochaine audience, prévue pour le vendredi 21 février, afin d'entendre le reste des accusés. Il convient de rappeler qu'au terme d'une enquête préliminaire, la Brigade nationale de la police judiciaire a remis le jeudi 21 décembre 2024 le dossier et présenté au parquet un groupe de 26 personnes, dont Saïd Naciri et Abdenbi Bioui, présumées impliquées dans l'affaire du trafic international de stupéfiants. Le même jour, le procureur général près la Cour d'appel de Casablanca a auditionné ces personnes. Il a alors ordonné que l'enquête soit confiée à un juge d'instruction et que 21 personnes soient incarcérées, dont Naciri et Bioui. Naciri fait d'ailleurs face à une multitude de chefs d'accusation, notamment de « faux en écriture publique par la fabrication de conventions et usage de faux, escroquerie et tentative d'escroquerie, trafic d'influence par une personne investie d'un mandat électif, détermination d'autrui à faire des déclarations et attestations mensongères par l'usage de menaces et de pressions, recel de choses obtenues à l'aide d'un délit, falsification de chèques, tentative d'exportation de stupéfiants sans déclaration ni autorisation et complicité, participation à une entente en vue de la détention, le transport, l'exportation et la commercialisation de stupéfiants et importation de devises étrangères sans autorisation ».